Après 18 ans d'exploitation, le service avait besoin d'un réel coup de lifting en raison de la vétusté des équipements Le ministre de la Santé, Imed Hammami, a donné ce mercredi le coup d'envoi de l'exploitation du service d'hémodialyse relevant de l'hôpital régional de Kheïreddine après l'achèvement des travaux de réfection qui ont duré environ deux mois. Le coût de ces travaux et des nouveaux équipements s'élève à 250 mille dinars. Un effort colossal a été accompli à cet effet par une équipe médicale et paramédicale avec l'appui du ministère de tutelle, la direction régionale de la santé de Tunis, et surtout de la société civile. Derrière cette réussite, une femme médecin qui a milité pour relever le défi de la rénovation de ce service qui a été créé depuis l'an 2000 et qui prend en charge les malades indigents affiliés à la Cnam. Elle, c'est Cyrine Triki, chef de service d'hémodialyse qui s'est donnée à fond dans cette œuvre. Après 18 ans d'exploitation, le service avait besoin d'un réel coup de lifting en raison de la vétusté des équipements.Tout était à refaire. « On a pris notre courage à deux mains pour remettre à neuf le service, à commencer par la salle d'eau qui assure la bonne qualité de l'eau qui arrive aux machines de dialyse, et ce, avec l'aide et l'appui du ministère de la Santé », nous explique Cyrine. Lors des travaux de réfection, les malades ont été provisoirement transférés à une clinique privée à l'Aouina. Un partenariat entre le privé et le public a pu voir le jour à cette occasion grâce à l'engagement du docteur Mohamed Saidane qui a pris en charge les patients du service d'hémodialyse dans le cadre de ce partenariat. Un travail colossal a permis la rénovation de ce service, et ce, avec l'appui indéfectible de la société civile qui a largement soutenu cette initiative pour refaire la peinture, revêtir les sols, acquérir des lits électriques commandés à distance, des chariots et des postes de télévision. Cyrine Triki, n'a pas hésité à faire participer sa famille et ses proches pour transformer le rêve en réalité, témoignent ses collègues. Les travaux ont été entamés au début du mois de février et se sont achevés ce mercredi 28 mars, date de la réception, à nouveau, des patients. Le sourire aux lèvres, une patiente sous hémodialyse nous déclare : «Dieu merci, on est de nouveau chez nous ». En moins de deux mois, le service a été remis à neuf grâce à la volonté d'une équipe bien soudée, déterminée et prête à relever les défis et grâce aussi à la bonté et l'altruisme d'autres acteurs de la société civile qui préfèrent garder l'anonymat. Avec trois salles bien équipées et 12 appareils d'hémodialyse, de nouveaux postes de télévision, une équipe médicale et paramédicale hautement qualifiée, dont 4 médecins, 8 infirmiers et 4 ouvriers, le service d'hémodialyse relevant de l'hôpital régional de Kheïreddine est fin prêt à accueillir de nouveau et dans les meilleures conditions ses patients. Le ministre de la Santé a insisté lors de sa visite sur la nécessité d'améliorer les conditions d'accueil et de rapprocher les services des patients.