La nouvelle notation de Fitch est un signe de confiance en les perspectives et potentialités de l'économie tunisienne. L'agence considère cependant que les perspectives de l'économie ne sont pas stables compte tenu de la dimension politique qui représente «un risque» suite au repositionnement des partis avant les élections législatives et la présidentielle de 2019 La nouvelle notation de Fitch est un signe de confiance en les perspectives et potentialités de l'économie tunisienne L'agence de notation Fitsh a maintenu la notation souveraine de la Tunisie au niveau «B+3». En effet, l'agence a décidé d'émettre cette notation mettant en exergue les piliers de l'économie tunisienne qui lui ont permis de maintenir ladite notation. Cependant, l'agence considère que les perspectives de l'économie ne sont pas stables compte tenu de la dimension politique qui représente «un risque» suite au repositionnement des partis avant les élections législatives et présidentielle de 2019. Une telle situation provoquerait l'instabilité au niveau du gouvernement. L'agence a évoqué, en outre, un ensemble de points faibles en rapport avec la lenteur des réformes structurelles, ce qui est de nature à retarder la réforme des finances publiques et la maîtrise du déficit de la balance commerciale. En tout cas, la nouvelle notation de la Tunisie peut être considérée comme encourageante dans le mesure où il n'y a pas eu régression des différents indicateurs économiques. En effet, les chiffres montrent, déjà, une progression de 32,8% des exportations ainsi que des investissements au cours des quatre premiers mois de cette année. Les produits agroalimentaires ont occupé le haut du pavé au niveau des exportations. Une évolution appréciable Au cours des quatre premiers mois de l'année 2018, les échanges commerciaux de la Tunisie avec l'extérieur ont enregistré en volume (prix constant) une hausse à l'export de l'ordre de 12,0% et à l'import de l'ordre de 0,8%. Au niveau des prix, ils ont augmenté de 18,6% pour les exportations et de 20,4% pour les importations. En valeurs courantes, les échanges commerciaux de la Tunisie avec l'extérieur ont atteint 13.542,6 MD en exportations au cours des quatre premiers mois de l'année 2018 et 18.628,0 MD en importations, enregistrant ainsi une hausse de l'ordre de 32,8% à l'export et de 21,3% à l'import, et ce par rapport à la même période de l'année 2017. Plusieurs secteurs se sont distingués au niveau des exportations comme l'huile d'olive et les dattes qui sont très prisées par les consommateurs étrangers. On peut citer aussi le secteur qui ne cesse de faire des performances, en l'occurrence les industries mécaniques et électriques. Ces résultats n'auraient pu être réalisés sans la conjugaison des efforts de toutes les parties prenantes dont l'administration, les structures d'appui et les professionnels qui ont tout mis en oeuvre en vue d'atteindre les objectifs qualitatifs et quantitatifs fixés. Du travail reste à faire S'agissant des investissements déclarés durant les quatre premiers mois 2018 dans le secteur industriel, ils ont atteint le montant de 1248,7 MD, contre 1663 MD lors de la même période de 2017, enregistrant ainsi une diminution de 24,9%, indiquent les derniers chiffres de l'APII. Le nombre de projets déclarés a atteint 1576 au cours des quatre premiers mois 2018 contre 1.509 lors des quatre premiers mois 2017, soit une augmentation de 4,4%. Ces projets permettront la création de 21867 postes d'emploi, contre 26.108 postes d'emploi durant les quatre premiers mois 2017, soit une diminution de 16.2%. Cela montre que du travail reste encore à faire pour promouvoir les investissements dont les perspectives sont prometteuses d'autant plus que l'on dispose depuis quelque temps d'une nouvelle loi sur l'investissement comportant plusieurs avantages à l'intention des investisseurs potentiels, tunisiens ou étrangers, qui veulent créer des projets à forte employabilité. La Tunisie a entamé, en outre, son programme de réformes qui comporte plusieurs axes dont la réforme de l'administration publique, question de réduire l'effectif et la masse salariale qui a dépassé les niveaux tolérés. Ainsi, la retraite anticipée et le départ volontaire sont entrés en vigueur depuis des mois. La réforme du secteur financier a également été réalisé pour assainir les banques publiques et privées et partir du bon pied sur des bases solides et saines. Toutefois, du travail reste encore à faire pour mener à terme les différentes réformes comme celle qui concerne la Caisse de compensation qui consiste à cibler les catégories à revenu modeste pour continuer à leur fournir des produits compensés et préserver ainsi leur pouvoir d'achat. La compensation ne doit plus être généralisée sur un pied d'égalité pour les personnes aisées et celles qui le sont moins.