Les étudiants de l'Isamm viennent d'être primés au Brésil pour leurs documentaires, leur travail sur le digital numérique lors la onzième Rencontre internationale universitaire de création numérique. Le RUN (Réseau international Universitaire de création numérique) est un réseau dynamique qui a mis en place une structure internationale d'échange d'étudiants et d'enseignants. Un réseau dont les activités ne se limitent plus au multimédia mais s'ouvrent à des secteurs d'activité comme la télévision numérique, les jeux vidéos, l'animation 3D. Chaque année, ce réseau international organisé dans un pays à chaque fois différent, concocte une rencontre Challenge qui permet aux étudiants provenant de plusieurs pays de concourir sur un thème choisi avec pour objectif de créer des films, des sites Web ainsi que toute autre forme de communication transmédia. La onzième rencontre de ce réseau s'est déroulée au Brésil dans la ville de Paraty et à vu la participation de quatre étudiants : Bacem Smiri, Amal Jeljeli, Raed Ghanja, Housem Amri et de deux enseignantes Ines Bouraoui et Hela Chabchoub de l'Isamm (institut supérieur des arts multimédia de La Manouba). Une participation remarquable d'ailleurs, puisque le groupe d'étudiants tunisiens a eu le prix de la meilleure performance grâce aux vidéos tournées et montées en l'espace de 24 heures (c'est la règle de ces rencontres). Notons que ces étudiants sont majors de leur promotion. «L'Isamm est membre fondateur de ce réseau. Nous étions au début avec l'école canadienne qui l'a lancé, dit Ines, d'ailleurs, la première manifestation à eu lieu en 2007 au Canada et l'année suivante c'était l'Isamm qui a hébergé l'événement en 2008. C'est un projet qui a beaucoup d'envergure parce qu'il concerne les médias numériques et valorise les capacités du lieu où il se passe et la prochaine édition aura lieu en Tunisie. L'expérience du Brésil était intéressante et l'interconnectivité entre les différentes générations des différents pays que ce soit de la part des enseignants que de celle des étudiants. Une grande expérience de communication malgré l'obstacle de la langue». «Nous avons travaillé 7 supports, dit Bacem Smiri. Le thème était celui des pêcheurs décliné sur des supports dont des vidéos, une application mobile et un site Web. Nous avons effectué des recherches très rapides et on a appris que les jeunes ne veulent plus faire le métier de pêcheur. Alors, on a opté pour le sujet: «L'avenir de la pêche» et on a commencé à filmer. Malgré la simplicité de la thématique, ce groupe fait un excellent travail,sur les vidéos les personnages présentés aussi bien sur le traitement et en général que sur les cadrages. Le résultat vidéo final était très intéressant d'ailleurs . Raed El Khanja a travaillé, pour sa part, sur le projet «Assombrosos tomorrow» et qui est un festival très connu au Brésil. C'est un festival qui est basé sur l'art de la fabrication des masques «La difficulté que nous avons eue, c'était qu'on était hors de la période du festival, nous étions un peu désorientés dit-il. Alors on a pris le risque de sortir dans la rue et d'interroger des gens sur le festival et là nous sommes tombés sur quelqu'un qui fabrique ces masques et c'est avec lui que nous avons filmé. Cela a abouti à un documentaire et un site web avec un tutoriel sur la fabrication des masques. Nous avons voulu ajouter la touche digitale et numérique avec un QR code et une application pour une réalité augmentée. Nous avons créé également une option où chacun peut créer son masque personnalisé et le commander». Pour Amel Jeljeli, le défi était très dur à relever parce que le thème imposé était celui de la divinité. Un thème relatif aux pratiques religieuses au Brésil et particulièrement dans la région de Paraty. C'était une autre culture très différente de la nôtre. En une heure de temps, il a fallu visiter des églises et interroger des gens pour faire aboutir ce projet. Pour Houssem Amri, le défi était aussi grand, puisque le thème sur lequel il a travaillé était une liqueur brésilienne qui porte le nom de «Cachaça». «C'est une fierté pour nous que les jeunes de notre institut se distinguent sur le plan international, dit Sami Faiez directeur de l'Isamm. C'est d'autant plus important que cet événement soit organisé l'année prochaine par l'Isamm puisqu'il aura lieu en Tunisie dans la ville de Tozeur». Pour sa part, Héla Chabchoub a déclaré : «Cet événement aura lieu le 4 mars 2019 dans la ville de Tozeur, une ville qui a du potentiel historique et culturel et nous avons choisi de concentrer tous les événements dans la ville pour que les participants ne soient pas dispersés et perdent ainsi du temps qui leur est imparti. Le thème général de l'année 2019 sera celui de la médiation culturelle. La médina de Tozeur et sa palmeraie seront au centre de cet événement en 2019».