Réduire le taux de mortalité à 20 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes à l'horizon 2014, réduire le taux de mortalité infantile à 12,5 pour 1.000 à la fin de 2014 et à moins de 10 pour 1.000 avant 2020, enfin ramener le taux de mortalité néonatale à 8,5 pour 1.000 naissances vivantes à l'horizon de l'année 2014, tels sont les objectifs du Programme présidentiel 2009-2014, relatifs à la santé de la mère et du nouveau-né. Ainsi, la santé a suivi les programmes de développement lancés par l'Etat depuis les années 90 qui ont vu le lancement du programme national de périnatalité dont le but essentiel est de réduire la mortalité maternelle et périnatale et le handicap lié à l'accouchement. «Le programme a élaboré une stratégie qui s'articule autour du rapprochement des services de la population, la standardisation de la prise en charge, l'amélioration de la qualité de la prise en charge, le travail en réseau, la sensibilisation des femmes pour l'utilisation des services de la périnatalité dans toutes les régions», indique le Dr Mohamed Chaouch, responsable du Programme national de périnatalité, (direction des soins de santé de base relevant du ministre de la Santé). Il est à savoir que le programme renferme un volet consacré au suivi des décès maternels et de leurs causes. Ce programme a plusieurs composantes, à savoir la surveillance prénatale, la surveillance de l'accouchement et le post-natal afin de lutter contre l'anémie chez la femme enceinte et la réanimation du nouveau-né. La promotion de l'allaitement maternel, ainsi que la planification des naissances n'en sont pas des moindres dans la sensibilisation de la femme, outre le recours au certificat prénuptial qui est obligatoire dans notre pays. Le ministère de la Santé distribue gratuitement un guide de la santé conjugale. Il est à noter que la consultation prénatale est actuellement de l'ordre de 76%, alors que l'objectif à atteindre se situe autant de 80%. Quant au taux de l'accouchement en milieu hospitalier, il est de 94%. «Toutes les structures de santé sont mises à niveau pour sécuriser l'accouchement. Ces efforts se traduisent par le renforcement en équipements, l'encouragement des spécialistes à travailler dans les zones prioritaires», souligne le Dr Chaouch. Le post-natal, nous fait savoir le responsable, constitue également une période à risque, raison pour laquelle il faut consulter et avoir un suivi régulier. Par ailleurs, la prévalence contraceptive dans notre pays est de l'ordre de 60,2%. On enregistre 60 décès en moyenne par an dans les structures hospitalières. Tout un système de surveillance relevant de la DSSB relatif au décès maternel, qui enquête suite à des décès de femmes en âge de procréation afin de déceler les éventuels décès maternels, est opérationnel. Ce dernier est chapeauté par un comité de suivi, chargé d'étudier les causes des décès maternels et de prendre des dispositions entrant de plain-pied dans la politique de prévention sanitaire de la mère et du nouveau-né.