• Volonté constante de la Tunisie de contribuer à l'enracinement des fondements de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Afrique Dans le cadre de la célébration de la Semaine des Nations unies à Tunis, l'Association tunisienne pour les Nations unies a organisé, hier après-midi, à la faculté des Sciences juridiques, politiques et sociales de l'Ariana, une conférence sur le thème "Les Nations unies et les 50 ans d'indépendance de l'Afrique". Les interventions présentées au cours de la conférence ont porté sur l'"émergence de nouveaux Etats en Afrique : réalisations et défis", "Rôle de l'ONU en faveur de la paix et de la sécurité en Afrique", "Développement et bonne gouvernance économique en Afrique" et "Les objectifs du développement du millénaire et l'Afrique". Présidant l'ouverture des travaux, M. Abdelhafidh Herguem, secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères chargé des Affaires maghrébines, arabes et africaines, a mis en exergue le ferme attachement de la Tunisie aux nobles principes et objectifs de la Charte onusienne, et son souci permanent de contribuer au développement de l'action multipartite des NU et de ses agences spécialisées en vue de promouvoir la paix, la sécurité et le développement dans le monde et de consacrer les dimensions humanistes des relations entre les peuples et les nations. M. Herguem a passé en revue la situation en Afrique, depuis l'accession de plusieurs pays à l'indépendance, au début des années soixante, analysant les divers défis auxquels fait face le continent en matière, notamment, de sécurité et de développement. Il a souligné la volonté constante de la Tunisie de contribuer à l'enracinement des fondements de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Afrique, à travers ses nombreuses participations aux opérations de maintien de la paix dans plusieurs pays africains en proie à des tensions et des conflits internes. Il a rappelé l'appel lancé en 1989 par le Président Zine El Abidine Ben Ali, du haut de la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies, en faveur de l'adoption d'un pacte international pour la paix et le progrès impliquant les Etats du Nord et ceux du Sud, un pacte basé sur le partenariat équitable et le développement solidaire. Développement et sécurité M. Abdelhafidh Herguem a mis l'accent sur les différentes initiatives lancées par le Président de la République en vue d'instaurer des relations internationales plus équilibrées et plus justes, dont notamment celle portant création du Fonds mondial de solidarité et de lutte contre la pauvreté, une initiative adoptée, en décembre 2002, par l'Assemblée générale de l'ONU. Il a indiqué que le sommet qui s'est tenu, du 20 au 22 septembre dernier, à New York, sur les objectifs du Millénaire pour le développement est venu réaffirmer la nécessité d'accélérer le processus de concrétisation de ces objectifs. M. Herguem a relevé que la prise de conscience grandissante en Afrique de la nécessité de prendre l'initiative dans le traitement des préoccupations des peuples africains et dans la promotion de leur situation politique, sécuritaire, économique et sociale, s'est accompagnée d'appels incessants de la communauté internationale en vue de restructurer le système des Nations unies afin qu'il soit en phase avec les développements à l'échelle internationale et qui commandent l'instauration d'un nouvel ordre mondial. Le secrétaire d'Etat a rappelé les constantes de la politique extérieure de la Tunisie dont les fondements ont été initiés par le Président Ben Ali. Ces constantes, dit-il, portent sur la consécration de l'adhésion constante de la Tunisie à la paix, à la stabilité et à la justice dans le monde, tel qu'il ressort du programme présidentiel pour la période à venir "Ensemble relevons les défis". Il a fait observer que les préoccupations africaines seront toujours au premier rang des préoccupations de la Tunisie qui, a-t-il relevé, œuvre sans relâche à identifier les solutions idoines aux questions du développement, de la sécurité et de la paix dans le continent africain. Pour sa part, Dr Mohammed Belhocine, coordinateur résident du système des Nations unies en Tunisie, a mis en exergue le rôle majeur dévolu à la Tunisie dans la diffusion de la paix et du maintien de la sécurité, à travers sa participation agissante aux missions de maintien de la paix et le soutien qu'elle apporte aux efforts de développement en Afrique. Ont pris part à cette conférence, notamment, l'ambassadeur du Mali à Tunis, le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU, chef de la mission de l'ONU en République Centrafricaine et au Tchad, le directeur de la formation et de la division de la coopération technique de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et le président de l'Association tunisienne pour les Nations unies ainsi que plusieurs experts et spécialistes onusiens. Présidant la clôture des travaux, M. Sadok Fayala, coordinateur général des relations de coopération avec les pays africains au ministère des Affaires étrangères, a mis en exergue les efforts constants déployés par la Tunisie en vue de défendre les causes des peuples en quête d'indépendance, particulièrement en Afrique, en fournissant, a-t-il fait noter, un appui indéfectible et soutenu aux mouvements de libération nationale au sein des instances régionales et internationales, et en participant régulièrement aux missions de maintien de la paix des Nations unies. Il a souligné que cette position constante de la Tunisie, dès son accession à l'indépendance et son adhésion à l'ONU, en 1956, constitue une référence dans la politique tunisienne tendant à contribuer aux opérations onusiennes de maintien de la paix en Afrique et partout dans le monde. Il a, en outre, mis en relief l'importance des initiatives tunisiennes lancées par le Président Zine El Abidine Ben Ali, visant à promouvoir la paix et le développement en Afrique, partant de la conviction que l'interdépendance qui existe entre la paix, la sécurité et le développement en Afrique est impérative pour toute démarche visant à améliorer les conditions de vie des populations. M. Fayala a, par ailleurs, mis l'accent sur l'importance du groupe africain au sein des Nations unies et sur son rôle en tant que force diplomatique incontournable constamment sollicitée et consultée sur les orientations de l'Organisation onusienne en matière de maintien de la paix et de la sécurité dans le monde, en général, et en Afrique, en particulier. Il a rappelé, dans ce sens, les nombreuses opérations et missions onusiennes actives dans plusieurs zones de conflit. Il a, en outre, indiqué que les résultats probants enregistrés par un grand nombre de pays africains, en termes de croissance économique, de réduction de la pauvreté et d'élimination d'un certain nombre de conflits, méritent un soutien effectif et continu de la part de la communauté internationale.