Dans son article «Pourquoi l'automne sera chaud» JA 2998 (du 24 au 30 juin) Frida Dahmani, la correspondante de Jeune Afrique à Tunis a affirmé et avec raison que la situation économique tunisienne est catastrophique et elle a prédit un automne chaud pour la Tunisie. On pourrait se demander pourquoi en automne et non pas en été puisque la situation est si grave que cela et pourquoi pas en hiver, car les explosions sociales en général ne préviennent pas : si on pouvait prévoir cela, ce serait parfait. Bref, toutes ces supputations prouvent une fois de plus que tous ceux qui ont misé et prédit un écroulement total de la Tunisie en sont pour leurs frais, car cela devait arriver depuis voilà 6 ou 7 ans. Ces analystes économiques et autres oublient la force intérieure, la vitalité et la créativité des Tunisiens et oublient la profondeur historique de la Tunisie. L'article (ou l'enquête) de Frida Dahmani ne parle pas des avancées de l'industrie du tourisme : des milliers de Français et autres nationalités vont visiter la Tunisie cet été sans parler des succès enregistrés sur le plan de la lutte contre le terrorisme, car on ne peut parler d'économie sans sécurité et les pays européens le reconnaissent d'ailleurs vu qu'ils ont enlevé la Tunisie de la liste des pays à risque comme illustré par la Grande-Bretagne qui vient d'autoriser les touristes anglais à revenir en Tunisie. Et les bonnes nouvelles ne manquent pas : les deux puissances financière du Golfe, l'Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis viennent de décider de tenir un sommet (voir Echourouk on line) dans les plus brefs délais comme celui organisé pour sauver l'économie jordanienne et ainsi sauver l'économie tunisienne. Le président tunisien Béji Caïd Essebsi les a déjà félicités. Ces pays savent pertinemment que la Tunisie ne sera jamais un failed state. Le mal dont souffre la Tunisie c'est la course aux postes ministériels et Béji Caïd Essebsi et Youssef Chahed ont compris cela : la stabilité gouvernementale est essentielle pour réussir économiquement. Il faut éviter à tout prix de tomber dans le cercle vicieux des changements de gouvernements car les résultats économiques viennent dans la durée.