Quand on sait que le bureau de la FTF est préoccupé par le recrutement d'un nouveau sélectionneur et que la plupart des clubs connaissent les mêmes difficultés financières, il est clair que la compétition nationale reprendra sans qu'elle soit bien préparée. Le rideau est tombé sur la participation de l'Equipe Nationale au Mondial de Russie depuis près d'un mois. Une participation qui, avouons-le, reflète le niveau réel de notre football. Nos joueurs sont certes techniques, ont du talent à revendre, mais accusent pour la plupart un déficit au niveau de leur formation, ce qui explique entre autres le fléchissement mental en fin de matches et qui a conduit à notre perte au Mondial russe. Au fait, la base du travail se fait au niveau des clubs. Or, nos équipes de football souffrent financièrement, sans compter une infrastructure sportive délabrée. Et même les clubs qui, autrefois, étaient réputés formateurs, ont perdu cette précieuse tradition. Du coup, nos clubs n'arrivent plus à former et donc à fabriquer des footballeurs professionnels. Sur le plan financier, ils n'arrivent pas à faire face à la concurrence et les étrangers qui ont débarqué dans notre championnat ces dernières années sont moins valeureux. Tous ces paramètres réunis ont fait que le niveau de notre championnat national a beaucoup régressé ces dernières années, à l'image d'une infrastructure délabrée et des caisses de clubs qui sont vides. En l'absence de vision claire... Tous les clubs de la Ligue 1 ont repris le chemin des entraînements. Le dernier en date est l'Union Sportive Monastirienne qui n'a repris les entraînements que mardi dernier. Une reprise tardive qui traduit le malaise qui règne dans le football tunisien. Un mois de préparation n'est pas suffisant pour qu'une équipe de football soit prête à 100 % le jour J. Et même les autres clubs qui ont repris les entraînements plus tôt ne seront pas prêts à 100% non plus. Car même si tout le monde s'active sur le marché des transferts, la majorité des clubs n'ont pas les moyens financiers pour s'octroyer les services des joueurs dont les profils répondent à leurs besoins. Et même si on fait signer des joueurs, il y aura sans doute des conflits juridiques entre clubs et joueurs pour cause d'impayés pour la simple et bonne raison que les caisses sont vides. Bref, une nouvelle saison sportive démarrera le 18 août prochain sans que la Fédération tunisienne de football et les clubs affiliés aient une vision claire. En témoigne le calendrier de la phase aller établi à titre provisoire, car il pourra changer à tout moment. En effet, le calendrier de la phase aller du championnat de Tunisie a été établi en fonction des matches de la première journée du Championnat arabe des clubs. C'est dire qu'on engage nos clubs dans une compétition régionale sans réelle valeur sportive et qu'on reste à la merci de ses décideurs qui tardent à envoyer un calendrier complet. Quant à l'Equipe Nationale, elle disputera le 7 septembre prochain face au Swaziland un match comptant pour la deuxième journée des éliminatoires de la CAN 2019 alors que la FTF n'a pas encore trouvé de remplaçant à Nabil Maâloul.