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Mohamed : un serviteur-Messager
SPECIAL MOULED
Publié dans La Presse de Tunisie le 24 - 02 - 2010


«Dieu m'a laissé le choix entre le statut de serviteur-Messager ou celui de Roi-Prophète. J'ai choisi d'être un serviteur-Messager», a un jour dit dans ce sens le Prophète-Messager de Dieu Mohamed (Paix et Salut sur lui) selon un hadith (dire du Prophète) authentifié, rapporté par ses compagnons. Il a donc choisi de rester un simple «aâbd». (Serviteur, esclave, adorateur…) alors qu'il pouvait devenir roi. Pas si simple, car un serviteur exceptionnel en charge du message divin . Celui que tous les messagers de Dieu ont transmis chacun à sa communauté et à son époque : L'unicité de Dieu le Clément, le Miséricordieux, l'Omnisavant, l'Omnipuissant, l'Omniprésent, Seigneur de tous les univers, Créateur de la mort et de la vie et Juge suprême qui ressuscitera tous les humains pour examiner leurs intentions, dires et gestes et prononcer à leur encontre la sentence irrévocable. Un Dieu juste qui s'est interdit d'être injuste et qui a interdit l'injustice, la qualifiant aussi d'obscurités, qui n'a pas été engendré, qui n'engendra point, que rien ne peut lui ressembler, qui n'a besoin de rien et qui se suffit à lui-même. Il a donc choisi d'assumer son statut de Messager de Dieu en prêchant ce message par le seul moyen de la communication, selon une consigne claire rapportée par la Révélation qui insiste que le message doit être transmis par le biais de la sagesse (hikma) et la bonne parole (maou'iidhati'il haçanah). Les faits d'armes entre le Prophète (P.S) entouré de ses compagnons et les Mecquois entourés de leurs alliés n'étaient, rappelons-le, que des conflits imposés aux musulmans, et ces derniers se devaient de se défendre. Dieu a d'ailleurs réprimandé le Prophète lorsqu'un jour il a quelque peu «méprisé» un aveugle pauvre venu lui demander quelques explications à propos du Message car occupé à convaincre certains Mecquois influents. Si le Prophète (P.S) se trouve dans l'obligation de discuter de certains aspects du message divin, il est tenu de le faire dans le respect et avec souplesse (wa jedil houm, biletti hiyya ahçan). La consigne est très claire et est à jamais fixée par le Coran. Elle a été renforcée par un conseil qui lui rappelle que s'il (le Prophète) était cassant et dur, les gens l'auraient abandonné. «Vous savez mieux que moi ce qui convient à votre vie ici-bas» Donc, même si le Prophète a exercé un certain pouvoir dès son installation à Médine en 620 et jusqu'à sa mort en 633, ce pouvoir n'a jamais été un pouvoir politique au vrai sens du mot. Disons plutôt un pouvoir moral mais qui permettait aussi à la communauté naissante de tenir tête à ses ennemis. Le Prophète, en effet, ne prenait aucune décision sans consulter ses «concitoyens». Ces derniers avaient pris l'habitude de lui poser une question des plus importantes : «Son avis tient-il de la révélation ou bien il n'est qu'un simple avis personnel ?» Ce à quoi le Prophète (P.S.) répondait par l'une ou l'autre des alternatives. Plusieurs fois, ses compagnons et concitoyens proposaient d'autres solutions à certains problèmes en s'assurant que l'avis du Prophète n'émanait que de lui. Il est souvent arrivé au Prophète (P.S.) de formuler des excuses auprès de ses concitoyens pour un avis personnel ayant démontré ses limites (celui de l'avis) : «Vous savez mieux que moi ce qui convient à votre vie ici-bas», leur dit-il souvent dans ce sens (Antom a'aalamou bi oumouri douniekoum). Plusieurs fois, la parole divine révélée est venue contredire l'avis du Prophète, puis la décision prise par sa communauté à la lumière de cet avis-là. Citons pour l'exemple son avis concernant les prisonniers de guerre mecquois après la bataille de Badr, remportée par les musulmans. Mohamed (P.S.) n'a donc pas exercé un pouvoir politique surtout à une époque où ce pouvoir signifiait la force de l'argent et la puissance des alliances, s'exerçait par la contrainte sous toutes ses formes et s'adjugeait des apparences de magnificence avec un apparat ostentatoire chargé de symboles du pouvoir temporel que l'on connaît à tous les souverains de l'époque. Son compagnon fidèle qui s'est proposé à le servir, Anas Ibn Malek, a d'ailleurs bien expliqué que le Prophète ne lui a jamais donné d'ordres et qu'il se contentait de lui suggérer ce qu'il voulait qu'il fasse. Humble, parlant toujours sans hausser le ton, n'ayant jamais fait mal à personne, se laissant enfourché par ses petits enfants qui lui procuraient un bonheur immense en le prenant pour monture, le Prophète n'a jamais levé la main sur qui que ce soit. Le jour où il est rentré victorieux à la Mecque sans aucune goutte de sang, il a pardonné à tous les Mecquois et leur a accordé sécurité totale pour leurs personnes et leurs biens, et ce, malgré les tristes et sanglants événements dont ils se sont rendus coupables envers lui et tous ses compagnons. Ce n'est qu'un serviteur-Messager de Dieu qui peut agir avec cette magnanimité et cette noblesse. Jamais un roi, fût-il Prophète, n'aurait pu agir de la sorte. Nous y reviendrons.

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