Sur le papier, le Swaziland est une petite nation de football. Toutefois, il a tenu en échec le Niger lors de la première confrontation de la phase des groupes. Un adversaire largement à la portée, mais qu'il faut prendre au sérieux pour éviter une mauvaise surprise et ramener les trois points de Mbabane. Dès le départ, mettons-nous d'accord sur un point : l'équipe de Tunisie aborde les éliminatoires de la CAN 2019, qui aura lieu au mois de juin de l'année prochaine au Cameroun, non pas pour s'y qualifier, mais dans l'objectif de l'emporter. Si ce n'est pas l'objectif de Faouzi Benzarti, de son staff et de ses joueurs, autant rester à la maison et éviter le long périple qui les emmène aujourd'hui à Mbabane dont la durée du vol dépasse largement les cinq heures. En effet, la délégation tunisienne s'est envolée à 1h30 du matin pour l'autre extrémité du continent africain. Et même si le voyage se fait à bord d'un avion spécial, la fatigue finira par rattraper les joueurs à l'arrivée à Mbabane. Certes, la séance de décrassage amortira le choc, mais Wahbi Khazri et ses camarades ne doivent pas faire un si long voyage pour se contenter d'un petit résultat au coup de sifflet final, dimanche après-midi. A notre humble avis, nos joueurs doivent prendre la mesure de leurs moyens et jouer pour la victoire et rien que la victoire. Cela leur éviterait les mauvaises surprises et leur assurerait de conserver la tête du classement du groupe « J », obtenue grâce à la victoire remportée lors de la première journée de la phase des groupes devant l'Egypte (1-0). L'effet surprise ! S'il y a un enseignement majeur à retenir de notre participation au Mondial de Russie, c'est que nous sommes en mesure d'aller loin, sauf que sur le terrain, nous gâchons tous les efforts fournis en fin de matches en encaissant des buts sur des erreurs anodines à cause du fléchissement mental et du manque de concentration dans les dernières minutes, voire dans le temps additionnel. Cela a été le cas lors du match d'ouverture du Mondial russe devant l'Angleterre. N'avons-nous pas encaissé le but de la défaite dans la première minute du temps additionnel ?! Un but qui a changé à jamais le cours de notre participation à la dernière Coupe du monde. Imaginez ce qu'aurait été notre participation si nous avions fait match nul avec l'Angleterre. Un deuxième enseignement à prendre aussi en considération, c'est qu'il faut prendre nos adversaires à leur juste valeur. Surestimer un adversaire ou le prendre au contraire à la légère nous a fait souvent courir à notre perte. Pour le reste, il suffit de développer notre style de jeu habituel, bien étudier l'adversaire et, surtout, ne jamais baisser la garde jusqu'à ce que l'arbitre ne donne le coup de sifflet final. Pour finir, le Swaziland est, certes, une petite nation de football, mais a réussi tout de même à tenir en échec le Niger lors de la première confrontation de la phase des groupes. L'effet surprise est donc un détail et pas le moindre à prendre en considération dans la confrontation de ce dimanche, sachant que le partage des points serait à l'honneur du Swaziland et donnerait l'occasion aux Egyptiens de se rattraper après la défaite concédée devant notre sélection nationale lors de la première journée de la phase des groupes.