Pari réussi pour Khaled Ben Sassi qui a pris une équipe menacée. Mais ce n'est pas encore gagné. Dimanche après-midi, il était l'entraîneur le plus heureux du monde. L'émotion était palpable et Khaled Ben Sassi avait du mal à retenir ses larmes de joie : « Les journalistes et les observateurs les plus avertis l'avaient bien souligné : la confrontation contre l'Olympique de Béjà était par excellence le match de la saison. Oui, il l'a été. C'était le match le plus difficile à préparer sur le plan mental. Chapeau bas à mes joueurs, car, dans ce genre de confrontations, la tactique importe peu», a souligné l'entraîneur marsois avant de poursuivre : « La confrontation contre l'Olympique de Béjà était le match qu'il ne fallait pas perdre. J'ai fait de mon mieux pour alléger la pression qui pesait lourdement sur les épaules des joueurs. Au fait, c'est le match où la préparation mentale et psychologique prime sur le volet tactique ». Cette qualité qui a fait défaut... S'il y a une chose qu'on a toujours reproché aux joueurs marsois, c'est le manque de lucidité mentale, particulièrement dans les toutes dernières minutes. Le technicien banlieusard nous a livré l'explication : «Il n'est pas évident de réagir alors qu'on est dernier au classement depuis le début de la saison ». Il a fallu attendre la 11e journée du championnat pour voir les banlieusards signer leur première victoire en championnat et quitter enfin la dernière place au classement du groupe B, dont a hérité leur adversaire du jour, l'OB. Les « Vert et Jaune » ont donc fait d'une pierre deux coups : signer leur première victoire de la saison et se débarrasser par la même occasion d'un adversaire direct. Pour les Marsois, comme pour les Béjaois du reste, le résultat primait. Si un match nul suffisait pour les visiteurs, seule la victoire importait pour leurs hôtes du jour. Par ailleurs, les Marsois ont fait preuve de plus de détermination, particulièrement dans les six minutes du temps additionnel. Si Khaled Yahia avait été efficace à la 94' en ajustant son tir alors qu'il se trouvait seul face au gardien béjaois, il aurait sans doute apporté le coup de grâce. Le score étriqué de 3-2 reflète d'ailleurs la physionomie du match. Ce qui a fait la différence, c'est la grinta qui a fait défaut aux Marsois lors des précédentes sorties. Si Bilel Ben Messaoud et ses camarades veulent préserver leur place parmi l'élite, qu'ils soient animés désormais par la même rage de vaincre, comme cela a été le cas face à l'OB. Qu'ils soient aussi concentrés sur leur sujet, du coup d'envoi au coup de sifflet final. Car, c'est en lâchant prise dans des petits laps de temps de la fin qu'ils ont perdu lamentablement des points.