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A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles
Pluies et inondations
Publié dans La Presse de Tunisie le 24 - 09 - 2018

A chaque fois qu'il pleut, le Tunisien a peur. Peur de voir l'eau inonder sa maison ou son quartier, peur d'être bloqué dans la circulation, peur de ne pas pouvoir emprunter un moyen de transport public…
Cette phobie est devenue une habitude ces dernières années depuis que les réseaux de conduite des eaux usées se bouchent à la moindre ondée. C'est alors que tout s'arrête. Chacun a la main sur le cœur, ne sachant pas s'il lui sera possible d'aller à son travail ou de rejoindre sa maison. Lorsque les rues se transforment en torrents et que les égouts explosent, il n'a guère le choix. S'il est chez lui, il y restera, s'il est dehors force sera pour lui de trouver un moyen pour regagner son logis.
Ces dérèglements sont devenus son pain quotidien. Et, malgré toutes ces pluies et tous les désagréments qui s'en suivent, le Tunisien est obligé de composer avec cette dure réalité. Il se sent incapable de faire quoi que ce soit. C'est que les choses sont ainsi. Le laisser-aller constaté chez la majorité des gens n'y est pas étranger à cette mauvaise situation.
En effet, la majorité d'entre nous n'accorde aucun intérêt à la propreté des rues. Les déchets sont jetés partout sans respecter les normes exigées pour leur collecte. Les gravats des chantiers sont, également, partout dans les quartiers, voire sur les bouches d'égout. Des tonnes et des tonnes de détritus sont là qui n'attendent que la première averse pour boucher toutes les voies destinées à évacuer les eaux pluviales.
D'ailleurs, il suffit de voir ces endroits, juste après chaque pluie, pour constater, de visu, qu'elles sont bouchées par d'importantes quantités de déchets amenés par les ruissellements. Ainsi, les eaux abondantes sont empêchées de s'engouffrer dans ces conduites, sont détournées vers d'autres destinations ou s'accumulent pour constituer des mares infranchissables.
Il faut, alors, s'ingénier pour trouver un passage dans les rues des quartiers. Est-ce normal que toute vie et activités économiques s'arrête à chaque fois qu'il pleut ? Certes, la responsabilité des Tunisiens dans cet état des choses n'est pas à démontrer. Ce sont eux qui, par leur incivisme et leurs négligences endossent une large part dans le pourrissement de la situation.
L'éternel problème des bouches d'égout
Les autorités compétentes ont beau les sensibiliser à prendre leurs responsabilités. Mais il s'avère que tous les efforts allant dans ce sens seront vains. Par contre, ce sont les parties officielles qui sont les premières à prendre les problèmes à bras le corps. On ne peut pas attendre que le citoyen tunisien se mette à niveau et devienne un être responsable.
D'autres moyens doivent être mis en œuvre sans plus attendre, car la situation empire d'année en année. Tout le monde sait qu'il y a des structures chargées des travaux de voiries, de l'assainissement et de la propreté. C'est là où il faudra agir.
A ce propos, c'est l'Onas (Office national de l'assainissement) qui semble tout indiqué pour cette tâche. C'est à lui qu'incombe la mission de maintenir les réseaux d'égout dans un bon état de fonction. Selon des chiffres officiels de 2017, on indique que le taux de curage du réseau public d'assainissement a atteint… 70 %. Dans les faits, le simple citoyen ne le sent pas. Pourtant, il ne faut pas oublier que chaque abonné (on compte un peu moins de trois millions d'abonnés) à la Sonede, paie obligatoirement des frais d'assainissement. Où vont, donc, ces frais s'ils ne voient aucune amélioration dans son vécu quotidien.
Certes, les fortes précipitations sont exceptionnelles et inattendues. Certes, la dérive, le mauvais comportement des habitants et leur indifférence face à la préservation de l'environnement sont notoires. Tout cela ne peut en aucun cas justifier les conséquences néfastes qui en résultent.
Les dégâts matériels occasionnés par les inondations entraînent des protestations de la part des gens. Ces derniers oublient ou font semblant d'oublier qu'ils sont, quelque part, responsables.
Si les autorités ont été incapables de prévenir ces catastrophes, les citoyens, eux aussi, doivent s'interroger sur le rôle qu'ils ont joué pour rendre notre pays aussi désorganisé et si mal préparé à affronter les aléas climatiques. D'un autre côté, les parties concernées n'ont pas rempli leur mission comme cela se faisait il y au moins 8 ans. Actuellement, presque personne ne remplit sa tâche.
Il n'est que de voir ce qu'il y a après chaque pluie. Toutes les bouches d'égout sont obstruées par d'énormes quantités d'ordures, de papier, de plastique, etc. Cette situation se prolonge, ainsi, jusqu'aux prochaines précipitations diluviennes. Aucun agent municipal ne les ramasse. Aucun service ne semble être désigné pour dégager les issues de ces ouvrages d'évacuation. Et le cycle se répète à l'envi durant des années.
A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. Tous les services responsables sont tenus de relever le défi. Les municipalités doivent désigner des agents strictement pour s'occuper de ces bouches d'égout en collaboration avec les services de l'Onas. Une attention spéciale doit, donc, être accordée à ce volet jusqu'à ce que toutes les conduites soient débloquées et assainies. Car, le simple observateur peut voir, à tout moment, ces tampons d'égout couverts de sable et d'autres objets rapportés par les flux sans que les autorités réagissent.
Il n'est pas concevable de lutter contre les inondations avec cette négligence. Il est, tout aussi, vrai que la contribution des citoyens est exigée. Ces derniers ne peuvent toujours se plaindre des ravages causés par des pluies diluviennes s'ils ne se remettent pas eux-mêmes, en question.
On doit tirer la leçon de ces épreuves. Le coût des interventions et des dédommagements qui seront dépensés par l'Etat serait très élevé. Or, à bien regarder, on pourrait estimer que si des travaux réguliers de maintenance avaient été engagés, on aurait fait des économies et évité des accidents et des cauchemars. Il est temps de mettre un terme à la léthargie des services concernés.


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