La manifestation Ciné Par'Court vient de passer sous l'égide du Cnci. Un concours de courts métrages destiné à des étudiants en cinéma ainsi qu'à des cinéastes amateurs en Tunisie. Ce challenge de prendre en charge cet événement (Ciné Par'Court) et d'accompagner toute une jeune génération de cinéastes qui monte constitue un nouveau pas dans le parcours du Cnci. Un Cnci qui, malgré les critiques à son égard (une réunion autour du secteur avec le ministre a même eu lieu sans la présence de cette institution dernièrement), continue à avancer à pas sûrs à notre sens lorsqu'on raisonne de manière cartésienne. Parce que le cinéma se pense aujourd'hui d'une autre manière qu'autrefois et parce que l'image est aujourd'hui, dans tous ses états, effritée sur plusieurs supports et qu'il faut être au diapason ne serait-ce qu'en inscrivant la Tunisie dans le monde du digital qui peut rapporter énormément de fonds qui peuvent servir ce qu'on appelle le cinéma à image classique, il fallait prendre cette option. La Tunisie est le premier pays arabe dont le ministère de la Culture reconnaît le jeu comme produit culturel et le premier pays arabe qui dispose d'un Digital Lab public. L'ouverture d'un Digital Lab en Tunisie est d'ailleurs à l'image des CNC dans le monde entier parce que c'est un espace d'incubation pour les start-up qui peuvent financer le cinéma. «Artify» est le premier projet qu'incube le Digital Lab qui est la plateforme VOD pour les films tunisiens et qui est déjà en test. Notons qu'il y a aujourd'hui des films de cinéma qui se font en réalité virtuelle. Les sociétés de production sont aussi appelées (par ce nouveau diktat mondial du digital ) à se convertir pour faire des films de ce genre. On croit savoir également que la billetterie unique est déjà prête et que son logiciel sera testé à la cinémathèque le 30 octobre. On s'attend également à l'étude d'une charte entre le distributeur et l'exploitant dans le cadre du conseil stratégique pour la première fois en Tunisie. Le système de la billetterie unique sera utilisé aux JCC. Le festival Manarat — où la,participation du Cnci était de 90.000 dinars et qui a réuni pour la première fois les directeurs des Cnci européens et arabes —, a donné naissance à l'Arab film institutes commission (Afic) qui organisera bientôt les journées du film arabe et qui lancera une plate-forme pour les films arabes. Interrogée sur la gestion des deniers publics, objet entre autres de la polémique de ces derniers jours, Mme Laâtiri a déclaré : «Le Cnci est ouvert pour toute vérification. Nous travaillons en toute transparence».