Une exposition réunissant les œuvres de neuf artistes confirmés. Des peintures et des dessins qui célèbrent la rentrée et les valeurs de la galerie Samia-Achour à La Soukra : l'éclectisme, l'originalité et le goût des rencontres. Cette exposition qui donne le coup d'envoi de la nouvelle rentrée culturelle de la galerie, rassemble les œuvres de neuf artistes, citons Sylvain Monteleone, Saro Loturco, Zoubeïda Chamari Daghfous, Alia Kateb, Anne-Marie Lacaille Alias «Maï», Mohamed Barnat, Salma Ben Salah, Amel Kebaïli et Samia Achour, qui pour la plupart sont des habitués des lieux, en un parcours placé sous le signe de l'ouverture et des rencontres. Parce que l'histoire de la galerie s'est construite sur des rencontres, des liens de confiance et d'amitié, ce sont ces mêmes rapports que met en lumière l'exposition, grâce à une scénographie qui s'éloigne de l'esthétique froide et artificielle pour lui préférer une atmosphère plus chaleureuse et conviviale, où chacun est incité à partir à la rencontre des œuvres et échanger sur le travail des artistes. La galerie célèbre donc la rentrée avec la chaleur des couleurs et la poésie des formes contenues dans les toiles des artistes, qui, toutes obédiences et styles confondus, nous offrent une aventure picturale et émotionnelle haute en couleur. On découvre, alors des toiles où la couleur est le seul mode d'expression. Celle-ci est tantôt légère, translucide, énergique, puissante, profonde, diaphane, mais toujours poétique comme celle qu'on retrouve dans les œuvres de Amel Kébaïli, Sylvain Monteleone ou encore Zoubeïda Chamari Daghfous. Dans d'autres dessins, on exprime l'énergie, le mouvement, le geste, l'évolution et le changement par la vigueur du trait et la force du propos, le cas des œuvres de Mohamed Barnat. Chaleur, beauté et richesse sont les principaux traits qui caractérisent l'œuvre de Saro Loturco, qui, s'est inspiré de notre patrimoine et de notre Histoire pour en transmettre ce qu'il y a de plus intéressant et de plus captivant. La peinture de Alia Kateb, elle, se distingue par son élaboration subtile, son intelligence colorée. Car c'est bien de la construction d'espaces dont il s'agit, et l'artiste, par un travail rigoureux et ordonné crée des toiles qui sont autant de paysages réels ou imaginaires où la couleur et la matière jouent un rôle essentiel. La couleur donne vie aux formes, leur conférant un volume et une structure. Quant à Anne-Marie Lacaille, alias «Maï», son œuvre a été inspirée du film «La source des femmes» du réalisateur roumain, Radu Michaielanu. Un film qui l'a profondément marquée, a-t-elle avoué. Salma Ben Salah, elle, puise dans notre mémoire collective et dans notre patrimoine tunisien pour en transmettre toute la beauté et toute l'originalité dans son travail. La douceur de ses couleurs est comme une poésie qui émane de ses toiles. Elle s'est donnée au plaisir de repeindre et de reproduire la richesse du patrimoine tunisien. A travers son œuvre, elle cherche à révéler, au-delà des apparences, le souffle puissant d'une poésie que chaque élément de patrimoine contient. Quant à Samia Achour, autour de laquelle tout ce beau monde d'artistes s'est réuni, elle offre au visiteur ses mélanges de tonalités, tour à tour, joyeuses, mélancoliques, lascives et toniques qui cèdent la place petite à petit à un univers imaginaire. Ses toiles nous donnent à apprécier également une sorte de jazz en couleurs, où les rythmes deviennent formes et l'expression transmet l'émotion. Les œuvres proposées se situent, donc, à divers degrés, entre abstraction et figuration où l'on explore les rapports entre la matérialité de la texture picturale et les émotions suscitées par le sujet d'inspiration, pris comme le point de départ de la création. Laissons donc nous envoûter par les volutes et les envolées des tableaux de ces artistes confirmés qui nous offre toute leur fougue et leur passion ! L'exposition est visible jusqu'au 5 novembre 2018.