Hormis le Club Africain, handicapé par une mauvaise entame de la saison, les autres représentants tunisiens dans les compétitions interclubs ont de forts arguments pour aller jusqu'au bout des épreuves continentales. «Pour l'Espérance de Tunis, son objectif pour l'édition qui vient de s'achever de la Ligue des champions est atteint. Elle vient d'être sacrée championne d'Afrique, même si le titre a été remporté dans la douleur. Pour les «Sang et Or», cette édition 2018 de la Ligue des champions était très difficile à disputer. Toutefois, ils ont le mérite d'avoir bien négocié leurs matches à domicile. Quand ils ont été menés par un but à zéro à l'aller, ils ont su négocier les matches retour à domicile. La force de l'Espérance de Tunis réside dans la profondeur de son équipe. La force mentale et la confiance dans et au sein du groupe ont constitué entre autres ses atouts en Ligue des champions. En se projetant dans la prochaine édition de la C1 africaine, les Espérantistes doivent faire attention à un détail et pas le moindre. En général, l'équipe qui remporte la Ligue des champions à tendance à fléchir. Les joueurs cèdent au relâchement. Un sentiment à faire éviter aux joueurs suite à un travail d'encadrement au niveau mental et psychologique. Il faut savoir progresser de phase en phase. Des équipes comme le Wydad de Casablanca et le TP Mazembe sont à prendre très au sérieux, car ils peuvent bien causer des problèmes à l'Espérance de Tunis. Il faut également s'adapter à la nouvelle formule de la C1 africaine, qui s'achève désormais au mois de mai. La fin de la saison actuelle s'annonce, de ce fait, assez chargée par rapport aux saisons précédentes, si on compte en plus la Coupe d'Afrique des nations qui se déroule désormais, elle aussi, en fin de saison. Cet alignement de la CAF sur ce qui se passe dans le reste du monde est une bonne chose en soi, dans la mesure où nos clubs engagés dans les compétitions interclubs ne seront plus privés de la phase d'intersaison. Toutefois, il faut disposer désormais d'un effectif suffisamment riche et bien garni en individualités pour négocier comme il se doit les fins de saison. En ce qui concerne notre deuxième représentant en Ligue des champions, le Club Africain, il a connu une mauvaise entame de saison, loin des attentes de ses supporters, et ce, à cause de ses difficultés financières. La C1 africaine sera très difficile à négocier pour un club qui connaît à ce jour un sérieux problème d'automatismes. Le CA doit se relancer en championnat national pour pouvoir négocier au mieux la Ligue des champions africaine, mais ça ne suffira pas s'il n'y a pas une bonne gestion défensive. Concernant nos représentants en coupe de la Confédération, l'ESS et le CSS ont largement le niveau et de forts arguments pour aller loin dans cette compétition. Attention quand même aux équipes en provenance de la C1 en phase des poules ! Je suis confiant : en 2019, nous aurons des représentants tunisiens en finales des C1 et C2 africaines. Nos clubs ont les moyens d'atteindre la finale».