«Si le comportement de certaines franges des tribunes pose toujours problème à l'heure actuelle, force est toutefois de constater que les manifestations de violence physique à l'occasion des matches de football de première division sont l'émanation d'un mal-être social». «Ecoutez, peut-être qu'il faudrait parfois se montrer radical. La plupart de nos supporters sont ce que j'appellerais des ultras à risque. Beaucoup parmi eux se revendiquent même du mouvement hooligan ! Sauf que cet identifiant ne doit pas mener à la violence car l'insécurité actuelle dans nos stades de football n'est pas seulement attribuée à l'individu mais résulte aussi de trois sortes de facteurs. L'infrastructure, la vétusté des stades, ainsi que l'organisation mise en place. Tout cela doit être revu et corrigé ! Sinon, que l'on décrète la mise en veilleuse durant un temps de notre football le temps de dépoussiérer tout cela. Maintenant, volet comportement des spectateurs, c'est sur ce dernier point que se portera notre attention, même s'il n'est pas exclu de mentionner à l'occasion les deux premiers éléments comme éventuels facteurs déclenchant ou facilitant la violence. Bref, qu'est-ce qui peut mettre le feu aux poudres ? Si le comportement de certaines franges des tribunes pose toujours problème à l'heure actuelle, force est toutefois de constater que les manifestations de violence physique à l'occasion des matches de football de première division sont l'émanation d'un mal-être». «Prévention et sensibilisation» «Violence physique et verbale, simples provocations, incidents de type feu d'artifice. Pour prévenir, il faut développer des mesures de sécurité et de prévention modernes pour aider les autorités et les organisateurs des matchs à sécuriser les stades. Sauf que si la volonté légitime des gestionnaires de la sécurité liée au football est d'améliorer la situation dont ils sont en charge et d'accroître leur efficacité en la matière, il est également intéressant de réfléchir aux impacts globaux. La mesure des effets de déplacement par exemple permettrait d'offrir une image plus claire concernant certains mouvements d'ultras à l'intérieur et en dehors de l'enceinte sportive. Le but sera d'identifier les sujets violents et les groupes aux comportements douteux en la matière. Vous savez, l'extase que procure le football est telle que le déchaînement des passions, renforcées par le principe même de compétition via des enjeux financiers devenus gargantuesques, fait en sorte que le public est sous pression. Les médias à leur tour doivent parfois dédramatiser les antagonismes sportifs. Tout déchaînement médiatique peut avoir des répercussions incontrôlées le jour «J». Le football, du point de vue empirique, constitue une des dernières soupapes où pourraient s'exprimer bon nombre de comportements qui seraient considérés comme déviants dans tout autre contexte que celui d'un match de football (insultes diverses, provocations verbales ou gestuelles, comportements que l'on qualifiera d'incivilités). Toutefois, si le sport-roi produit les conditions de telles actions, durcir la loi semble être la seule et unique solution en vue de briser le phénomène de la violence. Dans nos arènes sportives, les irréductibles sont passés ces dernières années d'une situation d'exutoire à une déchirure de plus en plus marquée. Il faut que ça cesse. Au final, chacun doit assumer ses responsabilités et notre football sera mieux gardé!»