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Fenêtres sur l'Amérique latine
Cinéma
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 12 - 2018

Des œuvres cinématographiques constitueront la programmation du mini-festival dédié au cinéma argentin qui aura lieu du 10 au 16 décembre à l'espace l'Agora en présence de Richard Peña.
Toujours dans un même esprit d'ouverture sur la culture de l'autre et dans le but de favoriser l'échange et d'offrir au cinéphile tunisien un cinéma différent, original et intéressant, l'Agora, en collaboration avec l'ambassade d'Argentine en Tunisie, nous propose pour la deuxième année consécutive un mini-festival autour du cinéma latino-américain en invitant un porte-parole et un professionnel infaillible à savoir : Richard Peña qui animera les débats et les workshops.
Professeur de cinéma à l'Université Columbia (New York), Richard Peña est connu surtout pour avoir brillamment dirigé — pendant un quart de siècle — le New York Film Festival, où il a contribué à la reconnaissance des grands auteurs européens des années 1980 et 1990 tels que : Leos Carax, Manoel de Oliveira, Raúl Ruiz, Krzysztof Kieslowski... et bien d'autres.
Cette année, ses deux interventions feront la lumière sur «L'autre cinéma américain», celui resté en marge du mainstream hollywoodien, mais dont l'impact et les qualités cinématographiques sont évidemment considérables. De l'avant-garde au néoréalisme, en passant par le cinéma afro-américain, Peña analysera les 15 et 16 décembre prochains (de 15h00 à 17h00 et de 18h00 à 20h00), en présence du public, les films au programme, à savoir : «The blood of Jesus», un film dramatique américain réalisé par Spencer Williams et sorti en 1941. Reposant très largement sur des personnages afro-américains, «The Blood of Jesus» appartient au sous-genre des «race films» et était principalement destiné à un public noir. «The salt of the earth» («Le sel de la terre»), un film documentaire à travers lequel Wim Wenders» trace la vie et le travail du photographe Sebastião Salgado qui a immortalisé les événements clés de notre histoire récente. Ce film a été salué par le César 2015 du meilleur documentaire et le Prix du jury œcuménique, mention spéciale au festival de Cannes 2014. Au programme également le magnifique film d'Andreî Zviaguintsev présenté à Cannes 2014, ainsi qu'un programme de courts métrages venus du Brésil, du Mexique, de Cuba, du Chili ou d'Argentine (projetés en version originale sous-titrés en français).
Un cinéma original et différent…
En ouverture de cette semaine dédiée au cinéma argentin et latino-américain, le 10 décembre à 18h30, les cinéphiles auront l'occasion de découvrir le dernier film du réalisateur argentin Santigo Mitre, sorti en janvier 2018. Avec Ricardo Darin dans le rôle du président argentin Hernán Blanco, qui, au cours d'un sommet rassemblant l'ensemble des chefs d'Etat latino-américains dans un hôtel isolé de la Cordillère des Andes, il est rattrapé par une affaire de corruption impliquant sa fille. Alors qu'il se démène pour échapper au scandale qui menace sa carrière et sa famille, il doit aussi se battre pour conclure un accord primordial pour son pays.
Le lendemain, à 18h30, aura lieu la projection de «Kamchatka» de Marcelo Pineyro (2004). Le film relate l'histoire d'Harry, le fils aîné d'une famille d'intellectuels de Buenos Aires. Son père est avocat, sa mère est professeur à l'université et son petit frère est le complice de toutes ses bêtises. Il mène une vie tout à fait normale pour un enfant de son âge jusqu'à ce jour de 1976 où un coup d'Etat fait basculer son quotidien...
Le mercredi 12 décembre, à partir de 18h30, on aura l'occasion de voir le long métrage «Citoyen d'honneur» des réalisateurs argentins Mariano Cohn et Gaston Duprat. Sorti en 2017, le film raconte l'histoire de l'Argentin Daniel Mantovani, lauréat du prix Nobel de littérature, qui vit en Europe depuis plus de trente ans. Alors qu'il refuse systématiquement les multiples sollicitations dont il est l'objet, il décide d'accepter l'invitation reçue de sa petite ville natale qui souhaite le faire citoyen d'honneur. Mais est-ce vraiment une bonne idée de revenir à Salas dont les habitants sont devenus à leur insu les personnages de ses romans ?
Des rendez-vous cinématographiques incontournables qui valent absolument le détour !


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