En moins de trois semaines après le Changement, c'est-à-dire le 26 novembre 1987, fut promulguée la première loi réglementant la garde à vue et la détention préventive. Dans son discours prononcé à l'occasion du 23e anniversaire du Changement, le Président Ben Ali a annoncé la création d'un séminaire périodique des partis représentés à la Chambre des Députés, l'élargissement de l'Observatoire national des élections à des personnalités nationales indépendantes, la publication des rapports de l'Observatoire national des élections, le renforcement des compétences du Conseil supérieur de la communication, l'élargissement de sa composition et la consolidation de la participation des partis et de personnalités nationales aux débats audiovisuels. Le Chef de l'Etat a annoncé également la suppression des avis de recherche émanant de la police judiciaire, l'élaboration d'un projet de loi fixant la durée maximum de la garde à vue de la personne recherchée, la mise en place de dispositions juridiques et administratives permettant de relaxer immédiatement la personne recherchée pour défaut de paiement d'une amende sur simple présentation de la quittance y afférente, l'élaboration d'un projet d'amendement législatif portant suppression de la peine d'emprisonnement pour certaines infractions en limitant la peine à l'amende et en majorant le montant, la facilitation des moyens de recouvrement des créances civiles commerciales par le créancier, à travers la révision de la législation relative aux voies d'exécution. Le Président de la République a également lancé un appel à toutes les parties à œuvrer avec sérieux à surmonter la crise de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme. Les amendements du Code de la presse, du Code électoral, de la révision du Code du statut personnel, l'augmentation des subventions publiques aux partis représentés à la Chambre des Députés et à leurs organes, le Parlement des jeunes, l'Année internationale de la jeunesse, les nouvelles dispositions pour faciliter le recours en justice des Tunisiens à l'étranger, le projet d'amendement du Code de la nationalité constituent autant d'initiatives présidentielles pionnières destinées toutes à consolider l'Etat de droit et à promouvoir leur pluralisme, les droits de l'Homme et les libertés. Loin des recettes toutes faites et des systèmes prêt-à-porter, qui sont à l'origine de plusieurs expériences ravageuses, malheureuses et désastreuses, notre pays édifie, depuis l'avènement du 7 novembre 1987, son propre modèle démocratique et pluraliste. Dans le sillage des aspirations profondes de notre peuple à un avenir où démocratie, développement et sécurité cohabitent en parfaite harmonie, le Président Ben Ali ne cesse de doter notre pays des mécanismes appropriés et des instruments efficients pour que la modernisation de la Tunisie se déroule sans heurt, sans choc et surtout sans retour de manivelle. Aujourd'hui, le pluralisme, la démocratie, la solidarité, l'égalité, les droits de l'Homme et les libertés individuelles et publiques sont non seulement inscrites dans le texte fondamental de notre Constitution, mais ils sont protégés par la loi et vécus au quotidien par tous les Tunisiens partout où ils se trouvent. Le combat héroïque que livre Mme Leïla Ben Ali, épouse du Président de la République, pour l'intégration des personnes handicapées, la prise en charge des personnes âgées et la modernisation de la société arabe s'inscrit dans le droit fil de l'approche tunisienne de la promotion des droits de l'Homme. Hier comme aujourd'hui et demain, le Président Ben Ali mène un combat inlassable pour améliorer les conditions de la vie de son peuple, garantir sa dignité et lui offrir de nouveaux horizons. La lutte contre toute forme de marginalisation, d'exclusion et de précarité a fait de la Tunisie l'un des pays où les citoyens sont les mieux éduqués, les mieux logés, les mieux soignés et les mieux épanouis tant sur le plan matériel que moral. Conçus à travers leur globalité, leur complémentarité et leur interdépendance, les droits de l'Homme en Tunisie sont au cœur du projet de société du Président Ben Ali qui a créé une symbiose dynamique entre les dimension politique, économique et sociale pour faire en sorte que chaque séquence prépare le terrain fertile pour amorcer la suivante sur des bases solides et irréversibles. Elevés à un statut constitutionnel, le pluralisme, les libertés et les droits de l'Homme sont intimement liés à notre identité, à notre dignité, à l'autonomie de notre décision politique, au statut de la femme, à la solidarité, au droit à l'école, au travail, au logement, à la santé et au mieux-être. Que veut dire, en effet, la démocratie, les droits de l'Homme et les libertés dans une société où règnent la pauvreté, l'analphabétisme, l'instabilité, l'insécurité et l'anarchie ? L'actualité internationale nous livre quotidiennement des scènes d'horreur, de massacre, de guerre civile et parfois des génocides sur des nations qui ont cru que les sociétés se gèrent et se gouvernent par des théories et des systèmes prêt-à-porter. Le Président Ben Ali a permis à son peuple non seulement d'éviter le retour de manivelle, mais il a aussi bien préparé le terrain pour que la démocratie, les droits de l'Homme et les libertés s'enracinent au cœur de la société. Chaque jour nous apporte la preuve que la liberté d'opinion et d'expression ne peut s'épanouir que dans le respect de la primauté de la loi, de la stabilité des Etats et de la cohésion sociale à travers un large consensus national engageant tous les acteurs de la vie politique, sociale et économique à se dévouer au service de la patrie et de ses intérêts stratégiques, vitaux et supérieurs. La démocratie et les libertés se construisent dans le consensus, la pérennité et la patience. Elles sont un exercice de tous les instants et une culture qui se construit dans le respect de la loi. Le pluralisme et les droits de l'Homme ne sont ni des discours creux, ni des slogans tapageurs et encore moins des déclarations pompeuses. Cause noble et précieuse pour l'humanité tout entière, les droits de l'Homme et les libertés s'édifient par les peuples eux-mêmes et n'obéissent qu'à la seule légitimité populaire et nationale. La manipulation et l'instrumentalisation de ces droits dont certains font hélas un fonds de commerce pour tenter de nuire à leurs pays constituent des manœuvres déplorables, regrettables et condamnables. Conçus, vécus et protégés à travers leur globalité, leur complémentarité et leur interdépendance, les droits politiques en Tunisie se ressourcent dans le patrimoine de notre identité où le mouvement réformateur a bien souvent été une cohabitation heureuse entre l'authenticité et la modernité. Dans la Tunisie de l'ère nouvelle, les droits de l'Homme représentent une éthique et une morale qui doivent engager toute la communauté internationale et régir les relations internationales pour que cessent la souffrance, l'intolérance, l'injustice, l'inégalité, la violence et le désarroi.