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La stratégie des pénuries artificielles
Concentré de tomates
Publié dans La Presse de Tunisie le 12 - 01 - 2019

Après le lait, ce sont les boîtes de concentré de tomates qui risquent un jour de disparaître des étals. C'est ainsi qu'on cherche à ouvrir un autre front dans le domaine des pénuries artificielles... A ce rythme, il n'est plus impossible de voir, un jour, de longues files d'attente devant une boulangerie pour se procurer une baguette par personne !
Aussi bien l'Utap (Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche) que le Synagri (Syndicat national de l'agriculture) font de la surenchère. Les actions qu'ils entreprennent sont de nature à envenimer le climat entre les autorités et les agriculteurs. Généralement, ces derniers sont de nature pacifiste et ne se radicalisent pas aussi facilement. Ce n'est plus le cas, aujourd'hui.
Les dirigeants de ces deux corporations et, notamment l'Utap, sont très actifs dans le domaine des revendications et des exigences. Ils demandent que l'Etat subvienne à tout et leur octroie des crédits, des prêts et des subventions à tout bout de champ. Pour eux, l'Etat est le seul coupable de ce qu'ils appellent la «détérioration de l'agriculture».
Message codé ?
A supposer que la situation soit catastrophique comme ils s'efforcent de le démontrer, n'y ont-ils pas une part de responsabilité? Pourquoi ne remettraient-ils pas en question leurs méthodes de travail et d'action? Car toute personne sensée se fixe des objectifs clairs et précis en tenant compte du contexte social et économique dans lequel elle évolue.
La dernière conférence de presse du Synagri a de quoi intriguer plus d'un. Quel était le but de tenir une telle rencontre à ce moment précis (à près d'une semaine d'une grève générale, dans un contexte très tendu caractérisé par un phénomène de pénurie en série créé de toutes pièces sur le sucre, l'huile, le lait, etc.)? Le fait de soulever un autre problème qui n'existe pas dans les faits nous laisse songeur. En effet, les intentions du Synagri sont on ne peut plus claires : ce «cri d'alarme» sur une prochaine disparition du concentré de tomate des étals et du commerce n'est, en fin de compte, qu'un appel du pied aux spéculateurs de tout poil d'accaparer la manne pour ajouter ce filon à leur palmarès. C'est, aussi, un message codé (comme il y en a beaucoup) aux consommateurs de succomber à la fièvre des achats, en grande quantité, de ces produits en vue de les stocker en prévision des mauvais jours.
A moins d'être irresponsables, ceux qui se comportent de cette manière ne mesurent pas la portée de leurs déclarations. Car ils ne font qu'aggraver une situation socioéconomique déjà précaire. Affirmer que les concentré de tomate vont disparaître du marché dès le mois d'avril ne vise, in fine, qu'à créer une psychose dont on se passerait bien.
La boîte de concentré à 5 ou 6 dinars !
Comment, alors, comprendre le démenti cinglant du directeur général du Groupement des industries de conserves alimentaires (Gica), Badi Klibi ? N'a-t-il pas assuré que les tomates en conserve sont disponibles sur le marché et que le stock actuel, au 31 décembre 2018, est évalué à 60.000 tonnes ?
Qu'attendent les responsables du Synagri en lançant ces alertes? En vérité, les intentions inavouées sont liées à l'augmentation des prix de la boîte de conserve de tomate. Ils ne voient pas d'inconvénient à ce qu'il atteigne 5 voire 6 dinars ! Ils l'ont dit et réaffirmé !
Ils ont vite oublié que depuis 2010 ce prix a plus que triplé. En somme, le Synagri fait le jeu des spéculateurs et encourage, directement ou indirectement, le développement de marchés illicites. Profitant, donc, de cette atmosphère où les autorités ont d'autres chats à fouetter, ils s'incrustent dans cette nouvelle logique de pression continue sur le pouvoir d'achat des consommateurs.
Faut-il rappeler que les producteurs, eux-mêmes, se sont plaints des prix d'achat très bas proposés par les industriels transformateurs et que l'Etat a pesé de tout son poids pour aider les agriculteurs à plusieurs reprises ? Faut-il, en outre, que cette organisation ajoute plus de trouble à cet équilibre et cette entente fragile entre les divers intervenants du secteur ?
Faut-il, enfin, contribuer à la destruction de cette filière par un travail systématique qui a, déjà, visé le lait, et visant, actuellement, la filière avicole et des œufs ?
Si on cherche, vraiment, l'intérêt des agriculteurs et ceux du pays, il faudra être sincère et conséquent avec soi. Ce qui, nous semble-t-il, n'est pas, encore, une évidence.


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