Le coordinateur général du mouvement Nidaa Tounes, Ridha Belhaj a déclaré samedi que le président de la République Béji Caïd Essebsi pourrait être candidat du parti à l'élection présidentielle de 2019, ajoutant que des dirigeants de Nida Tounès souhaiteraient présenter sa candidature «s'il y consentait bien sûr». S'exprimant samedi soir en marge d'une réunion régionale de Nida Tounès à Nabeul, Belhaj a ajouté que la réunion consacrée à la préparation du prochain congrès électoral du parti est l'occasion d'adresser un message selon lequel «le prochain congrès sera démocratique et ouvert à toutes les parties». Elle constitue également l'occasion de soutenir la commission nationale chargée de préparer le congrès, a-t-il dit. De son côté, le dirigeant du parti Houssem Bounneni a déclaré à l'agence TAP, que certains dirigeants de Nidaa Tounes souhaitent présenter la candidature de Béji Caïd Essebsi à la présidentielle 2019. Cette question, a-t-il indiqué, a été évoquée lors de la réunion régionale de Nidaa Tounes, sachant qu'aucune décision officielle n'a été prise jusqu'ici par le parti à ce sujet. Pour lui, la réunion à laquelle ont pris part plusieurs dirigeants du mouvement a été consacrée à la préparation du congrès électoral prévu les 2 et 3 mars 2019. Les dirigeants de Nidaa Tounes «sont déterminés à reconstruire le parti et à garantir sa présence sur la scène politique ainsi qu'à faire réussir le congrès», a-t-il affirmé. Pour sa part, Néji Jelloul, membre du bureau politique de Nida Tounès, s'est dit convaincu que son parti fera un retour en force lors des prochaines élections. Conçu comme projet national, Nida Tounès est capable de remporter les élections à la faveur de ses orientations et de son projet, a-t-il ajouté, affirmant qu'il n y a pas moyen de gouverner avec l'islam politique et que le prochain congrès de Nida revêt un caractère décisif. Il est ouvert à tous les membres du parti sans exclusion pour asseoir une plateforme d'alliances en harmonie avec les principes du mouvement en tant que parti centriste. Présidant hier une rencontre dans le cadre des préparatifs pour le prochain congrès à La Manouba réunissant les militants du mouvement et ses conseillers municipaux, Néji Jalloul a déclaré que Nida Tounès ne mourra pas malgré les soubresauts successifs et que son projet national et la cohésion de base et son référentiel militant s'inscrivant dans la continuité le mouvement national sont autant de facteurs qui permettront au parti de remporter les prochaines élections. Et d'ajouter que le projet politique que le mouvement œuvre à reconstruire lors des différentes rencontres régionales, se base sur le dépassement des erreurs du passé, à savoir notamment partager le pouvoir avec l'islam politique. Nida Tounès gouvernera avec son propre projet politique et économique qui n'a pu être concrétisé au moment de l'alliance avec le mouvement Ennahdha et c'est la grande erreur de Nida Tounès, a-t-il fait observer. L'étape présente est celle de la reconstruction et l'édification d'un projet politique basé sur la préservation du modèle de la société tunisienne et la défense des intérêts nationaux loin de la logique du butin, a-t-il soutenu. De son côté, le dirigeant Kacem Makhlouf a critiqué le mode de scrutin qui a empêché le mouvement majoritaire de gouverner seul et l'a poussé à partager le pouvoir.