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«Lâchez nos enfants!»
Enseignement — «Les parents en colère» marchent sur l'avenue Habib-Bourguiba
Publié dans La Presse de Tunisie le 02 - 02 - 2019

Les parents d'élèves se sont rassemblés massivement hier après-midi pour tenter de sortir de l'impasse dans laquelle leurs enfants sont embourbés. Le ton a été donné de manière forte
Il est 14h30. Aux environs de la place Mohamed-Ali, il y a foule jusque dans les ruelles adjacentes. Ils étaient présents par milliers. Ce sont les parents d'élèves qui se sont donné rendez-vous, comme chaque vendredi dorénavant, jusqu'à ce que leurs demandes soient satisfaites. Ils ont manifesté leur colère en scandant des slogans hostiles à l'égard du secrétaire général de la Fédération générale de l'enseignement secondaire, le controversé Lassaâd Yaâkoubi. Auparavant, l'association tunisienne des parents d'élèves avait appelé les parents et leurs élèves scolarisés dans les différents établissements scolaires tunisiens à venir manifester en masse au cours de la journée d'hier dès 14h00. La crise que traversent l'enseignement et le système éducatif tunisiens est arrivée à un point critique. Une situation quasiment inextricable à cause de l'escalade provoquée par le syndicat des enseignants du secondaire qui ne cède pas une miette de terrain aux responsables ministériels et aux élèves, pris en tenailles. La coordination « Parents en colère » a décidé alors de prendre les devants à l'unisson en collaboration avec les organisations des parents d'élèves. Ils sont venus faire entendre leur voix pour exiger le retour des élèves sur les bancs des écoles et la reprogrammation du calendrier de l'année scolaire actuelle. La reprise normale des cours qui ont été bousculés avec notamment des professeurs qui refusent de dispenser les cours au motif de l'absence de quelques élèves. Le boycott des examens du deuxième trimestre dans tous les établissements éducatifs par la FGES est l'objet principal de la colère des parents d‘élèves qui se retrouvent entre le marteau et l'enclume.
Cris d'alarme et de révolte
Les aveux d'impuissance des parents qui ne savent plus où donner de la tête ou de la voix se font entendre dans la bronca générale. Ils en veulent aux gouvernants de tous bords pour leur manque de patriotisme envers les citoyens et d'autres pour leur corporatisme excessif. Les slogans inscrits sur de petites et grandes pancartes sont les suivants : « Stop. Les parents sont en colère. Nos enfants sont une ligne rouge. Je veux passer mes examens mais le syndicat est contre moi. Pas de droits ni de liberté pour les gangs syndicaux. » Une mère de deux enfants dont l'aîné est inscrit en faculté s'insurge contre les dépassements de la Fédération qui pénalise son jeune enfant scolarisé dans un lycée pilote d'El Menzah 8. Elle gronde : « Depuis que la plupart des cours sont suspendus, mon enfant de seize ans passe le plus clair de son temps dans les cafés. Je viens ici pour demander à ce que le cours normal des choses reprenne. Que les cours reprennent et que les examens se déroulent comme prévu ». Une mère donne le même son de cloche en affirmant que sa fille qui est collégienne ne suit plus de cours depuis deux semaines, au contraire de sa sœur inscrite en faculté. Le spectre de l'année blanche et le risque de non déroulement de l'examen du baccalauréat attisent la colère des parents d'élèves désespérés qui vivent dans la détresse.
Sous la bronca et les huées
Le départ du secrétaire général de la FGES est exigé à l'unanimité sous les cris de « Dégage, dégage ! » Un parent d'élève a formulé une demande suivie de chauds applaudissements. « Pourquoi les enfants sont-ils impliqués dans ce bras de fer qui ne les concerne pas ? L'étudiant entre en grève, l'élève fait de même. On n'en peut plus. On est épuisés et fatigués. Nos enfants sont l'avenir de la Tunisie qui représenteront l'élite politique de demain. Vous les avez pris en otage comme des sauvages ! Lâchez nos enfants ! Nos enfants sont perdus. Stop, c'est fini, on n'en peut plus de supporter l'insupportable ! » Des témoignages qui donnent la chair de poule tellement le malaise et la détresse sont indescriptibles. Les parents sont au bout du rouleau à devoir jongler entre leurs impératifs professionnels et protéger leurs enfants que plus rien n'épargne.
La démocratie qui est « le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple » comme disait Platon sera-t-elle consacrée dans cette guerre fratricide pour épargner les citoyens parmi les millions de parents et d'élèves du territoire tunisien ? Le droit constitutionnel à l'éducation pour tous prévaudra-t-il ? Les prochains jours apporteront leur lot d'enseignements en espérant une issue à cette crise interminable sous peine de contaminer le primaire également. Une chose impensable aujourd'hui mais qu'on peut craindre vu le délitement existant dans l'enseignement supérieur qui n'est pas épargné par les atermoiements entre le ministère de l'Enseignement supérieur et le syndicat de tutelle.


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