Nous sommes en droit d'exiger une mise à niveau de la douane en impliquant le personnel concerné dans des sessions de formation pour connaître toutes les nouveautés en matière de nouvelles technologies L'un des produits saisis, récemment, par la douane tunisienne, est une station solaire de table, commandée par un citoyen. La douane exige que ce produit soit autorisé par le Centre d'études et de recherches technologiques (Cert). Celui-ci n'a pas été en mesure de fournir cette autorisation. Pourtant, le produit en question n'est pas offensif ni prohibé. Certains fonctionnaires ont entendu parler de cette trouvaille fabriquée en Chine et qui est utilisée dans plusieurs foyers en Europe et ailleurs. C'est dire le retard enregistré par notre douane dans le domaine des nouvelles technologies. Une commande payée au prix fort n'est pas ainsi remise à son propriétaire pour manque d'informations du personnel mobilisé. On a intérêt à changer cette situation si l'on veut vraiment accéder au peloton des pays avancés. Ce retard de mise à niveau de la douane tunisienne risque de faire fuir une bonne partie des investisseurs qui veulent s'installer dans notre pays. Le personnel doit, en effet, bénéficier d'une formation continue pour le mettre au fait des dernières technologies utilisées dans les foyers et dans les entreprises. Une telle réadaptation ne coûte certainement pas beaucoup mais a des effets positifs sur les prestations des douaniers et permet de raccourcir le temps d'attente. Floraison du commerce informel C'est pour cela, d'ailleurs, que le commerce informel connaît une floraison impressionnante. Plusieurs citoyens préfèrent recourir aux réseaux parallèles pour s'approvisionner en produits divers comme les ustensiles de cuisine, les téléphones portables et les gadgets électroniques. Ils peuvent commander leur produit auprès de certaines personnes opérant dans ce secteur et au bout de quelques jours leur produit est disponible sans payer de taxes ni faire l'objet d'un blocage. Certes, nous n'encourageons pas le commerce parallèle ni la contrebande, mais nous sommes en droit d'exiger une mise à niveau de la douane en impliquant le personnel concerné dans des sessions de formation pour connaître toutes les nouveautés en matière de nouvelles technologies et éviter, à l'avenir, de confisquer des produits à usage fréquent comme les stations météorologique personnelles. C'est un travail de longue haleine qui exige application et sérieux. Ces insuffisance ne doivent pas, bien sûr, dissimuler les performances réalisées par notre douane en matière d'interdiction d'accès de produits prohibés réellement comme les drogues et les solutions chimiques et toxiques qui peuvent porter atteinte à la santé de l'homme. C'est le cas aussi des marchandises non déclarées qui peuvent contenir des cigarettes de source inconnue, ainsi que des produits de consommation divers qui sont importés de façon illégale et qui peuvent être non conformes aux normes en vigueur. L'objectif étant de protéger la santé et la sécurité des consommateurs et éviter toute importation de produits prohibés. Du chemin reste à faire pour atteindre le niveau international dans ce domaine.