«Je n'ai pas vu de match de football», c'est en ces termes que Montacer Louhichi a déclaré aux médias au terme des débats entre l'USBG et le CAB. Une déclaration qui en dit long sur ce que pense l'entraîneur nordiste. Tout le monde a compris qu'il n'était pas satisfait du tout de la prestation du referee Naim Hosni et de ses adjoints, un staff arbitral dont l'impartialité n'était point la vertu cardinale. Les Bizertins savaient que l'arbitre désigné allait remplir une mission bien déterminée quand ils ont appris que la rencontre programmée initialement pour dimanche a été avancée à samedi par la LNF et non retransmise à la télévision pour des raisons banales, de sécurité, a-t-on appris. Une pareille décision ne peut être appliquée et applicable que quand il s'agit du CAB comme par hasard ! Une façon d'étouffer les injustices subies par les Cabistes, à l'abri du large public. «Nous sommes très déçus par le comportement de l'arbitre et des juges qui nous ont empêchés de développer notre jeu. Des cartons jaunes à gogo ( 5 ) — la plupart n'étaient pas mérités —, expulsion non justifiée de l'entraîneur-adjoint du banc des remplaçants, des fautes sifflées à notre encontre avant même que nous touchions le ballon, un penalty au moins en notre faveur n'a pas été accordé, des adversaires qui ont usé et abusé de perte de temps sans être avertis, un juge de ligne qui ne voit pas une faute de main flagrante et qui fait signe de jouer… Trop c'est trop ! Ce n'est pas du football», affirmait Wajdi Jabbari qui n'a pas caché sa colère et sa frustration à l'issue du match. Il est évident que, dans pareilles conditions, ni le CAB ni aucune autre équipe, en dehors des quatre Clubs que l'on sait et qui ont lassé tout le monde, ne sont autorisés à jouer dans la cour des grands. Comment peut-on expliquer qu' après 1984, le titre de champion est devenu leur chasse gardée? Comment, à contrario, peut-on expliquer qu'avant 1985, cette fois-ci, des équipes comme la JSK, le CAB ou le COT pouvaient jouer pour le sacre? Et jusqu'à un passé récent, le CSHL, l'OB, l'ESZ, l'ASM et bien évidemment le CAB pouvaient gagner la Coupe de Tunisie ? A méditer ! Il est utopique dans le «système» actuel de penser une seconde à ravir le championnat à ce sacro-saint quatuor. En résumé, le CAB n'a pas à rougir de ce non-match à la fin duquel il n'a pu marquer le moindre point, la première fois depuis le début de la saison. Les camarades de Yeken continuent, malgré tout, à croire en leurs chances jusqu'au bout… La Supercoupe dans le viseur Après le refus du CA de jouer la Supercoupe et l'indisponibilité de l'ESS pour ses engagements dans différentes compétitions, la FTF a opté logiquement pour le CAB pour disputer ce titre contre l'EST. Ce choix est dicté par le fait que les Cabistes étaient demi-finalistes en Coupe de Tunisie et avaient quitté l'épreuve dans les conditions que l'on sait. En outre, les «jaune et noir» ont fini l'exercice 2017-2018 cinquièmes malgré le retrait de 6 points de son capital suite aux sanctions de la Fifa. Leur classement actuel n'y est pas pour rien non plus dans la décision de la FTF! Une belle aubaine pour les Cabistes de se mesurer aux grands et de créer l'événement…EST-CAB, voilà une belle affiche !