Sous le slogan «Les inventeurs et innovateurs: des idées prometteuses aux projets de pointe», s'est tenu le 1er salon international des jeunes innovateurs et inventeurs où ont été exposés des robots de sécurité, des drones, des «transmetteurs internet des objets», des prototypes de petites voitures de course électriques et bien d'autres inventions ingénieuses et suggestives dans divers domaines économiques. L'inauguration du 1er salon international des jeunes inventeurs et innovateurs a eu lieu le vendredi 8 mars, en présence de MM.Adel Chlioui et, gouverneur de Sousse, et Taoufik Laâribi, président de la commune, des députés de la région, dont Zohra Driss, des chefs d'entreprise, des représentants d'associations, d'institutions universitaires de sciences et de technologie, des responsables de l'Apii, des pépinières d'entreprise, de l'association tunisienne des pôles technologiques, de l'Association tunisienne de la recherche scientifique de l'innovation et de la propriété intellectuelle, des bailleurs de fonds et des hommes d'affaires. Ont participé à ce premier salon inédit à but non lucratif pas moins de 150 jeunes innovateurs et inventeurs tunisiens à côté de jeunes inventeurs primés sur le plan international, venant notamment d'Europe, dont la France et la Belgique, et d'Afrique notamment du Sénégal, d'Algérie et du Maroc, et de Jordanie et de Palestine. Robots de sécurité Pearl-Guard Au stand de la société «Enova Robotics» de fabrication de robots mobiles dits Pearl -Guard, affiliée à la pépinière d'entreprises du technopôle de Sousse, le jeune Hamza El Ayeb, ingénieur en informatique, qui a participé avec un groupe d'ingénieurs à la fabrication de ce robot à la fin de mars 2014, nous a indiqué que cette invention a obtenu la médaille d'or de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Ompi), à l'occasion de l'organisation du salon international des inventeurs du Caire en décembre 2016. Ce robot est doté d'une caméra thermique, de 4 caméras infrarouges et d'un récepteur GPS. Sa mission est de transmettre un flux vidéo/audio vers un PC de commande en temps réel situé à l'intérieur de l'édifice, en état de surveillance. Ce robot de sécurité détecte et évite les obstacles lors de sa patrouille de surveillance. Il détecte aussi les intrusions et envoie les alertes au PC de commande. A signaler que le prix de vente du robot Pearl-Guard est de 70.000 euros, soit plus de 210.000 dt. Il est vendu exclusivement en Europe par la société «Enova Robotics» qui est totalement exportatrice. Au stand de l'Association tunisienne de la recherche scientifique, de l'innovation et de la propriété intellectuelle, le visiteur peut remarquer un smart-drone conçu et fabriqué par le jeune Maâlej Mohamed Anouar, technicien supérieur en automatisme et informatique industrielle. Ce drone, qui a pour mission d'établir des photos aériennes, est composé d'un contrôleur de vol , de moteurs dits Brushless, d'hélices, d'un module GPS et de divers capteurs; cette invention a reçu le 2e Prix international «Eifel» à Paris en 2018. Dans ce même stand, le visiteur peut remarquer un petit avion radio-commandé ou aéronef sans pilote doté d'un système embarqué télécommandé. Il a été fabriqué en 2013 par le Club aviation du Sud, relevant de l'Association tunisienne des sports nautiques et des activités associées. Le visiteur peut avoir une idée sur le simulateur de vol, composé d'un levier et d'une pédale et lié à cet aéronef sans pilote. Nouveaux stimulateurs Le jeune Abdelwaheb Bou Yahia, technicien en électronique industrielle et relevant dudit club, nous a indiqué que pour continuer la fabrication de nouveaux simulateurs de vol, il a besoin du soutien matériel et financier de la part des autorités de tutelle concernées. Au stand de la Société de recherche et de développement en électronique embarquée, créée en 2017, sise à Sousse à la cité Sahloul, spécialisée dans la fabrication des drones, des «transmetteurs internet des objets» (dits Lora) et des machines à commande numérique, le responsable du stand, le jeune Amine Mahdhi, technicien supérieur en électronique, électro-technique automatique, nous a indiqué que le transmetteur internet des objets est composé d'un module-radio, d'un micro-contrôleur, d'un capteur et d'un relais. Ce transmetteur, a-t-il poursuivi, a pour rôle de piloter à distance les pompes d'irrigation et les électro-vannes. Quant à la machine à commande numérique (CNC), elle est constituée de 3 axes, d'un outil de perçage et de cartes électroniques.Son rôle est de couper et de percer les plaques en métal et en bois et les objets en plastique, et ce, selon un logiciel conçu à cet effet. Au stand de l'Ecole nationale d'ingénieurs de Monastir (Enim), le visiteur peut remarquer deux prototypes de petites voitures électriques de course fabriquées par le club «Enim- team Tunisia». Leur vitesse maximum est de 50 km/h. Les 5 jeunes élèves-ingénieurs de l'Enim, à savoir Mohamed Nafâa, Wissem Letaief, Firas Bouaziz, Mohamed Ali Abassi et Mourad Daoued, présents dans ce stand, ont contribué à la fabrication de ce prototype de petite voiture de course, et ce, dès 2016. Ce prototype est composé d'un châssis monocoque en composite avec fibres de verre et résine, d'un système de direction commandé par des câbles, d'un système de transmission de puissance assisté par poulie-courroie. Cette petite voiture est dotée aussi d'un calculateur électrique développé à 100% par ces élèves ingénieurs, d'une «batterie lithium» rechargeable qui fournit de l'énergie électrique à la voiture. Celle-ci est équipée aussi d'un moteur Brushless, contrôlé par le calculateur et d'une ceinture de sécurité à 5 segments pour garantir la stabilité du conducteur. Signalons que ce prototype de véhicule est le seul en Tunisie qui fonctionne avec l'énergie électrique. Ce prototype a participé pour la 1ère fois à la compétition internationale dite «Shell-Eco-Marathon», organisée à Londres en 2016. A noter que cette voiture a été conçue dans le but de minimiser la consommation d'énergie en parcourant une grande distance. D'après cette équipe d'élèves-ingénieurs, elle consomme 1 kilowatt/h tous les 330 km, soit un litre d'essence tous les 1.550 km, et ce, en remplaçant le moteur électrique par un moteur à essence à combustion interne au sein de ce même prototype.