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Nous voici revenus au Contrat social de Rousseau…
Autrement dit
Publié dans La Presse de Tunisie le 13 - 03 - 2019


Par Bady BEN NACEUR
Depuis longtemps déjà, le philosophe Jean-Jacques Rousseau — je l'avais remis au goût du jour dès les balbutiements de la révolution tunisienne — croyait-on ! est «l'homme qu'on discute sans le connaître», selon la formule consacrée d'Henri Guillemain, qui avait écrit la préface de «Du contrat social» (*). Car de son temps, du temps de la Révolution française de 1789, il avait, avec Voltaire et contre Diderod et les Encylopédistes, jeté les bases de cette révolution «applicable» dans le monde entier et qui ne s'est jamais démentie, jusqu'à ce jour. Même les chrétiens, en son temps (et jusqu'à ce jour), le discréditaient «parce qu'il dénudait leur trahison», comme ces (pseudo) «apôtres qui n'osent pas ou ne veulent rien dire que ce qui convient à ceux qui commandent, et qui payés par le fort pour prêcher le faible, ne savent parler au faible que de ses devoirs et au fort que de ses droits». Il dérangeait beaucoup de gens.
Victor Hugo, dans «Les Misérables», n'avait-il pas inventé ce slogan «Je suis tombé à terre, c'est la faute à Voltaire le nez dans le ruisseau, c'est la faute à Rousseau», à l'encontre de tous ces «philosophes» importunés par tous ces textes, qu'on leur avait mis sous les yeux.
En Tunisie aussi, certains de nos philosophes et de nos pseudo-religieux ont fermé la porte au nez à Rousseau, parce qu'il était révolutionnaire et issu d'un Occident chrétien. Et qu'il n'avait «rien à voir avec la sphère arabo-musulmane» en parlant du «destin terrestre» de l'homme et non du destin «supra-terrestre».
Dans le Contrat social, le philosophe déclare, tout de go, que «Les vices n'appartiennent pas tant à l'homme qu'à l'homme mal gouverné». Et d'ajouter, quand il parle de «l'éducation de l'enfant» qui doit résister aux leçons mortelles du «monde» (Regueb et les bébés empoisonnés), «J'avais vu que tout tenait radicalement à la politique et que de quelque façon qu'on s'y prît, aucun peuple ne serait que ce que la nature de son gouvernement le ferait être».
Rousseau, dans «Le Contrat social», traite du droit positif des gouvernements établis. C'est Montesquieu qui le déclare. Et il va même le critiquer en ces termes : «Il n'est rien au monde de plus différent que ces deux études» (les liens et les droits du pouvoir) car «toute puissance vient de Dieu, dit le vieil axiome». Certes, enchaîne Jean-Jacques : «Mais toute maladie en vient aussi : est-ce à dire qu'il soit défendu d'appeler le médecin?». Car, en vérité, aucun homme n'a sur son semblable une autorité naturelle».
Et pour finir et démontrer que le Contrat social est toujours d'actualité, quels que soient les époques et les lieux où la soif de vérité et de justice est omniprésente, à l'image de la Tunisie actuelle si désemparée, lisons ceci pour nous en convaincre :
«Le corps politique, aussi bien que le corps de l'homme, commence à mourir dès sa naissance et porte en lui-même les causes de sa destruction. Mais l'un et l'autre peut avoir une constitution plus ou moins robuste et propre à la conserver, plus ou moins longtemps».
Mais qu'en est-il en Tunisie et en Algérie, où le corps religieux interfère de nouveau pour casser les deux autres?
(*) Collection 10/18 de 1972 quand nous étions sur les bancs du lycée.


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