Une première est programmée afin de clôturer la 2e édition du festival international de la francophonie de Sousse, celle d'un spectacle d'opéra baptisé « Opéra Shéhérazade – L'autre nuit ». Un opéra-spectacle qui a sillonné essentiellement deux régions, Sousse et la capitale, à sa tête Haythem Hadhiri, la Libanaise Jahida Wahbe, le chœur de Nice et le chœur du conservatoire de Sousse… Jahida Wahbe, voix puissante et valeur confirmée de la musique orientale, a endossé le rôle principal de Shéhérazade. Le professeur Samir Ferjani s'est chargé de la musique, Aymen Aziz Salah a maîtrisé l'orchestration, Firas Labbene est le metteur en scène et Faouzi Naouar s'est occupé des accessoires et des costumes, point fort du spectacle. Ce spectacle de clôture est organisé en coopération avec le festival international francophone de Sousse, le ministère des Affaires culturelles et l'orchestre de Nice qui a géré la première partie de la soirée. Des officiels comme l'ambassadeur de France en Tunisie, M. Olivier Poivre d'Arvor et le ministre Mohamed Zine El Abidine ont répondu présent. Cette œuvre scénique dramatique a rassemblé près de 80 artistes, musiciens et choristes sur scène, essentiellement issus du chœur de l'Opéra de Nice et du Chœur de l'Institut supérieur de musique de Sousse. Tous sont issus d'Italie, de France, d'Algérie, d'Egypte, de la Tunisie et du Liban. Costumes de l'époque clinquants des « Mille et une nuits ». Une présence masculine de Shahrayar interprété par Haythem Hadhiri, sans oublier Amira Sallami qui a interprété le rôle de Kamrazad, bien plus tard. Le spectacle est une relecture moderne de ce classique de la littérature arabe où Shahrayar s'interroge sur les sentiments qu'il voue à sa dulcinée. Le texte en arabe, poétisé à souhait, fait l'éloge des femmes qui ont fait l'histoire : Zanoubia, Elyssa, Khannsaa en chantant l'amour, la poésie et la vie. « L'opéra Shéhérazade – L'autre nuit » est un hymne au patrimoine musical arabe maghrébin et méditerranéen. Et puis une voix féminine, venue tout droit du Liban, a envoûté un public de mélomanes, Jahida Wahbe, celle qu'on surnomme la diva de l'Orient, porte grandement le spectacle et apaise les lenteurs qui peuvent se faire sentir. Le point fort de ce monument de la musique arabe actuelle est sans doute la puissance de sa voix, sa présence scénique, sa gestuelle. Elle s'est imposée rapidement dans l'univers musical oriental grâce à ses textes poétiques. Artiste à vocations multiples, elle a été également actrice de théâtre et s'est durablement formée au conservatoire libanais de musique : son répertoire est composé, entre autres, de chant oriental, syriaque et lyrique et est adepte du chant soufi. Présenté pour la première fois à Tunis, ce spectacle rend également hommage à Gabriel Fauré.