Le secteur des prestations techniques ne cesse d'inquiéter et de ronger les bourses des consommateurs. Côté officiel, l'on n'a jamais eu l'audace de prendre le taureau par les cornes pour préserver les intérêts des uns, en mettant les autres hors d'état de nuire à travers des textes réglementaires coercitifs. Imposer le Certificat d'aptitude professionnelle est un pas urgent à faire. Malgré l'encre et la salive qui ont de tout temps coulé à flots, le problème des prestations de services divers, à titre de dépannages surtout (électricité, plomberie, sanitaire, chaud et froid, mécanique et électricité-auto, etc.), demeure entier, quant aux coûts des interventions et leurs qualités. Pour beaucoup de «bleus de chauffe», l'argent n'a pas d'odeur. Mais il a beaucoup de saveur, lorsqu'il est immérité et malhonnêtement «arraché». Surtout lorsqu'il s'agit d'un col-blanc, blanc-bec et analphabète technique. Pour ces âmes mal nées, amasser le maximum de pécules est une fin en soi. Et, la fin justifie les moyens : astuces, entourloupettes, attrappe-nigauds, poudre aux yeux. L'essentiel, c'est de ramasser le maximum de sous aujourd'hui-même. «Demain, il fera jour et le gibier sera aussi considérable qu'aujourd'hui. Et la gibecière aura du mal à le contenir», c'est ce que pensent ces messieurs, on dirait nés pour nous déplumer. Or, ceux-ci perdent de vue qu'une fois n'est pas coutume. Parce que le client n'est pas si bête qu'on le pense. Et n'hésite jamais à rayer de son répertoire téléphonique ou autre le nom de son arnaqueur comme pour lui dire «rira bien qui rira le dernier». La bonne recette Cela dit, voici de petits conseils d'amis : - Si vous avez affaire à l'un de ces «vampires», ne commettez jamais l'imprudence d'adhérer à la formule du forfait qui cumule les frais de main-d'œuvre et de matière d'œuvre (fourniture). De cette façon, vous donnez des ailes et davantage de libertés de vous arnaquer, à travers le gonflement des factures d'achat qu'il rechigne d'ailleurs à vous délivrer. - Lors d'un quelconque dépannage, il faudrait veiller à réclamer la facture y afférente, à l'intervention, soigneusement libellée de la nature des opérations effectuées. Car, en cas de litige, grâce à cette pièce fondamentale, vous pourrez avoir raison de ceux qui ont perdu la raison… - En cas de changement de pièces, exiger toujours du technicien celles démontées et supposées détériorées. Sinon vous risquez de payer cher des changements imaginaires - Ne jamais régler des frais de dépannage a priori, même à titre partiel. Parce que vous risquerez de voir votre dépanneur plier sa boîte à outils pour une fausse bonne raison ou une autre, avant de prendre la poudre d'escampette, vous laissant le nez dans le vent ! Du flou... pour flouer ! - Enfin, chapitre transporteurs privés : généralement, toutes les opérations finissent en queue de poisson! Malgré la fixation du forfait, compte tenu du trajet à une centaine de mètres près, des objets et meubles à transporter, le chauffeur mal intentionné trouve le moyen d'imposer, d'une manière souvent arrogante, la révision de ce fameux forfait. Comme, par exemple, «Je ne savais pas que j'allais déposer la cargaison au premier étage!». Il était pourtant possible à l'intéressé de poser cette question à temps et à l'avance. Mais le bonhomme s'est bien gardé de le faire, pour maintenir le flou et flouer son client ! Trop! C'est trop! Quand donc songera-t-on à nous mettre à l'abri des manœuvres bassement sordides de ces gloutons nés. Un dossier à ouvrir au plus tôt par l'ODC. Tarifer les prestations techniques et assainir le secteur à travers l'institution de CAP techniques seraient l'abc de la parade à préconiser.