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Le verre à moitié vide ou à moitié plein ?
Equipe de Tunisie — Un modèle de jeu au bord de l'épuisement
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 01 - 2002

Face à l'Algérie, il y a eu un condensé de ce que notre onze a offert au cours des trois dernières années. Tantôt de l'élégance, de temps à autre, de l'abnégation, puis un fléchissement, et enfin, de la suffisance !
Passée sous les ordres d'Alain Giresse depuis peu, la Tunisie a commencé par faire illusion face à l'eSwatini, puis n'a pas pesé bien lourd face à l'Algérie. Malgré quelques individualités intéressantes, le team Tunisie a encore du chemin à faire avant de redevenir une terreur de la scène continentale.
Nous n'irons pas jusqu'à dire qu'un long chemin de croix attend les nôtres, loin de là, en partie car le temps presse (CAN oblige).
Mais il est forcément temps que ce onze sorte de sa coquille, enchaîne les prestations convaincantes, et, surtout, allie constance et prestance. Récemment, sans être flamboyants, les Fennecs ont montré aux Tunisiens tout le chemin qu'il leur reste à parcourir. Trop rarement incisive devant, et souvent dépassée derrière par la vitesse des fusées offensives adverses, la Tunisie semble en pleine reconstruction malgré le maintien de son ossature, ses piliers, ses tauliers, le tout conjugué à un certain conservatisme ambiant de son timonier. Sauf qu'en terre algérienne, les Aigles ont été bousculés par l'impact physique de leurs adversaires et le rythme imprégné par l'armada adverse. Certes, tantôt, la Tunisie a fait preuve d'orgueil, mais elle a aussi manqué cruellement d'idées et de réalisme. La note aurait même pu être plus salée.
Car au-delà de l'intransigeance des fans, inconditionnels, observateurs et puristes de tout bord, il y a la réalité cruelle d'une équipe qui peine à offrir un jeu alléchant.
La réalité d'un onze plutôt limité, encore à court de génie et d'arguments face aux cadors du continent.
Maintenant, le technicien national a toute la latitude pour trancher dans le vif, ne pas s'entêter davantage dans un rigorisme tactique où les attaquants ont tant de mal à s'exprimer.
Mais, pour y parvenir, encore faut-il qu'il puisse disposer de joueur fuoriclass, ce qui n'est pas le cas actuellement.
Même du point de vue collectif, la Tunisie n'est pas encore assez rodée pour imposer son tempo, saper, déjouer, ratisser, quadriller et même bluffer d'entrée ses adversaires comme par le passé: «Cette équipe de Tunisie est coriace», avaient titré certains tabloïds africains il y a quelque temps.
Sans parler de stéréotypes, cette réputation ne colle plus à la peau de nos favoris en ce moment. Avec un tel manque de fond de jeu, de caractère, d'identité et de réalisme, la Tunisie semble même découvrir ses failles. Et Alain Giresse devra forcément s'atteler à sublimer une sélection attendue au tournant en Egypte, lors de la prochaine CAN.
« L'affaire » Chawat
Au cœur des dysfonctionnements du team Tunisie, un homme a notamment concentré les critiques : Firas Chawat.
Comme si la Tunisie n'existait pas avant son arrivée ! Comme si l'équipe carburait aux exploits de son nouveau messie. Manquant de lucidité et de clairvoyance en pointe face à l'Algérie, l'attaquant adulé d'hier ne dégage pas la même aura aujourd'hui, à tort bien sûr, connaissant le potentiel de ce futur crack.
Aujourd'hui, il est désigné par les médias comme l'un des responsables du revers face aux Fennecs, et ce, après une prestation en demi-teinte. Critiqué à l'envi, il a même poussé ses coéquipiers à ériger un « bouclier humain » pour le protéger !
Le football est ainsi fait. Le sport-roi est cruel et il l'a toujours été. On passe de vie à trépas en un clic désormais !
Sauf que ce coup dur peut lui servir. Servir à forger son caractère, consolider sa carapace et lui permettre dorénavant d'aller de l'avant. Voilà pour la parenthèse Chawat.
Le thème du double !
Revenons à nos moutons maintenant et revisitons les deux dernières sorties du team Tunisie sous l'ère nouvelle, celle du champion d'Europe 1984, Alain Giresse.
Jusque-là, c'est le jour et la nuit. Le coach national connaît la musique. Conservateur à souhait, comme noté par tout le microcosme sportif, il peut certes encore croire à la rédemption de certains éléments sous le maillot national, sans pour autant verrouiller et même cadenasser les portes du team Tunisie au nez des outsiders qui sont nombreux.
Face à l'Algérie, il y a un condensé de ce que notre onze a offert au cours des trois dernières années. Tantôt de l'élégance, de temps à autre, de l'abnégation, puis un fléchissement, et enfin, de la suffisance. Sur ce, un autre volet concernant le team Tunisie mérite qu'on s'y attarde. Si les Aigles ont fait le voyage en Russie, c'est en partie grâce aux concours de ces expatriés, à l'instar des Khazri, Sliti & co. Quant aux autochtones de l'équipe, ils ne doivent plus se résigner à faire banquette, mais franchir un palier et oser concurrencer le must tunisien à l'étranger. Ils doivent s'attacher à la lourde tâche d'élever le niveau d'un championnat, la L1 tunisienne, qui semble à la peine depuis plusieurs saisons.
En cause : la crise financière qui a secoué les clubs, dont l'illustration la plus criante est la faillite en cours de plusieurs références historiques ! Nos clubs d'élite sont endettés jusqu'à la moelle et ça déteint forcément sur l'équipe de Tunisie.
Et ce faisant, ce n'est pas la domination sportive hégémonique de l'Espérance de Tunis, détentrice de la C1 qui va tirer notre sélection vers le haut. Pire, avec un contingent important de joueurs étrangers, et un jeu trop souvent stéréotypé chez la plupart des clubs tunisiens, difficile de faire émerger une réelle identité de jeu transposable à la sélection.
Dans ce ciel assombri, une (légère) éclaircie est perceptible depuis peu. Le discours tenu par Alain Giresse, ambitieux et enthousiasmant à souhait, apparaît comme un motif d'espoir. Mieux, tous pensent en Tunisie que notre team national est entre de bonnes mains et que nous défendrons crânement nos chances en Egypte lors de la phase finale de la CAN.
Motifs d'espoir
L'équipe de Tunisie est à la croisée des chemins. Si certaines phases de jeu signalées face à l'Algérie permettent de mesurer l'ampleur du chantier qui attend Giresse, le coach sait, désormais, qui, parmi les siens, aura les épaules pour s'imposer.
Il va falloir du temps, mais le temps presse !
Il va falloir remédier aux nombreuses lacunes constatées. Il est interdit par exemple pour un porteur d'eau d'être mystifié sur un démarrage de son alter ego ! Inquiétant, pour un taulier, non!
Ce joueur qui se reconnaîtra doit absolument reprendre les choses en main ou passer la main ! Franchement, en dépit du cadre amical du match face aux Fennecs, le constat global est en fait très cruel : il y a désormais un écart sensible entre les Aigles et les Fennecs.
La Tunisie n'est certes pas face à la peur du vide, mais le traumatisme du Mondial 2018 (n'ayons pas peur des mots) est encore bien présent. Cette page mondiale tournée, nos joueurs doivent maintenant penser à l'avenir.
Avec un premier objectif dans le viseur, l'apothéose de la phase finale de la CAN 2019, tout doit désormais sonner juste jusqu'à notre entrée en lice. Viendra ensuite le temps de favoriser l'émergence d'une nouvelle génération à même de prendre la relève. Maintenant, il faut avoir plus de courage pour tirer le meilleur du groupe sous la main. Comment ? Il faut que Giresse lance un message fort. Pas de place aux partisans du moindre effort et aux friands de strass et paillettes. En clair, ce sera la Tunisie au mérite, la Tunisie qui gagne !
Ossature solide, réservoir limité
Dotée d'une ossature que l'on espère solide, un noyau qui contraste avec le réservoir très limité du moment, la Tunisie n'a vraisemblablement pas de craintes de subir ce trou générationnel qu'ont connu certaines grandes nations, telle que l'Algérie d'ailleurs (avec les Rabah Madjer, Lakhdhar Belloumi, Kaci Said, Djamel Menad et autres). Idem pour le Maroc qui a connu ses jours de gloire avec les Badou Zaki, Timoumi, Krimau et Bouderbala. L'épopée de la Tunisie en 1978 est, quant à elle, encore plus glorieuse. Reste qu'avec son passé lumineux, la Tunisie conserve des références qui font encore d'elle une nation qui compte en Afrique ! Au-delà des raisons qui ont propulsé le team Tunisie dans le ravin en Russie, et au-delà de la faiblesse d'une équipe nationale qui, sur le plan continental n'a cessé de décliner depuis son dernier sacre africain, un constat simple résume les multiples coups de sang des puristes, toutes tendances confondues.
La Tunisie déroule face au menu fretin et subit face au gotha africain. Aux joueurs de renverser la tendance et tordre le cou à cette situation!


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