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Un engagement au quotidien
La Tunisie célèbre aujourd'hui la Journée mondiale de la Protection civile
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 03 - 2010


A l'instar de la communauté internationale, la Tunisie célèbre, le 1er mars de chaque année, la journée mondiale de la protection civile. La résolution relative à cette célébration a été adoptée le 18 décembre 1990 par la 9e Assemblée générale de l'Organisation Internationale de la Protection Civile (Oicp). Et c'est le 1er mars 1972 qu'est entrée en vigueur la constitution de l'Oipc en tant qu'Organisation intergouvernementale. La Tunisie y a adhéré de plein gré. Ceci dit, la création d'un corps de la protection civile en Tunisie, ne date point d'hier, mais plutôt remonte à 1894 avec la fondation de l'Association d'aide aux secours des pompiers bénévoles de Tunis. Ce corps a, depuis, subi divers changements pour déboucher par la suite sur l'apparition en 1968 du Service national de prévention civile. Sept ans plus tard, ce service était devenu une Sous-direction de la prévention civile rattachée au corps de la Garde nationale. Puis, en vertu de la loi n°121-93, fut crée l'Office national de la protection civile. Telle est la part de l'histoire. Pour la célébration de l'évènement, aujourd'hui, sous nos cieux, rappelons de prime abord, qu'il est placé sous le thème "Protection civile et médecine de catastrophe". De même que l'on vise la sensibilisation et la formation du citoyen sur les risques encourus et les moyens d'y faire face aussi rapidement qu'efficacement. De ce fait, il y a lieu de mettre en exergue la noble mission des services de la protection civile, compte tenu de leur rôle déterminant dans le secourisme du citoyen et sa protection contre tous les dangers et accidents à survenir au long de l'année. Ce faisant, la médecine de catastrophe n'a eu de cesse de figurer parmi les préoccupations majeures des parties prenantes. D'où la mise en œuvre de mesures préventives en vue de faire face à toutes sortes de calamité. Sinon de faire en sorte que ses effets néfastes soient le plus minimisés. Dans la même optique, l'Office national de la protection civile (Onpc) a œuvré à la consolidation de cette discipline afin de mieux protéger le citoyen et ses biens. En effet, depuis les années 90, la protection civile avait procédé à la formation de bon nombre de cadres médicaux en médecine de catastrophe dans le cadre de plusieurs stages et à l'intérieur et à l'extérieur du pays. L'objectif étant de leur procurer un enseignement spécifique qui leur permet de répondre d'une façon cohérente et adaptée à la situation de destruction que subit un individu ou un groupe social après un événement catastrophique. Par le fait, l'Onpc s'est progressivement approvisionné en équipements de lutte adaptés contre les différents sinistres et calamités qu'en moyens infrastructurels, grâce à un soutien présidentiel permanent. En effet, depuis l'avènement du Changement, plusieurs nouveaux centres de protection civile, ont été créés dans des régions à forte densité populaire, des zones industrielles et au sein de quelques importantes entreprises. Ce qui traduit notamment la volonté de réduire les délais d'intervention à m^me d'assurer comme il se doit la sécurité et le secourisme du citoyen. Par ailleurs, force est de constater que la célébration de la journée mondiale de la protection civile tente de mettre la lumière plus particulièrement, cette année, sur la médecine de catastrophe. Laquelle diffère sans s'y opposer pour autant à la médecine hospitalière. A l'opposé de cette dernière, la première offre un spectacle de l'exercice d'une médecine efficace sur le site même de l'accident ou dans des structures provisoires transportées, aménagées au plus prés de la zone de l'accident. Espace d'animation au Belvédère Ainsi, vu l'importance que revêt ce sujet, l'ONPC a prévu dans le cadre de ses activités de sensibilisation et de loisirs, un programme à la fois riche et varié sur le double plan local et régional. L'Office a donc aménagé un espace d'animation pour le public au Parc du Belvédère à Tunis avec la collaboration de plusieurs associations, organisations et jardins d'enfants. Cet espace comprend entre autres un atelier de formation et de sensibilisation du citoyen dans le domaine de prévention contre l'incendie, l'électrification, les risques chimiques et les accidents de travail. S'y ajoutent également deux autres ateliers, dont le premier est conçu pour naviguer à travers des sites web spécialisés dans le domaine de la protection civile. Et le second présente des activités distractives pour les enfants. Ces épreuves se poursuivent tout au long de la journée et l'espace est accessible au public désireux de participer à cette campagne de sensibilisation. Sur tous les fronts En outre, prennent part à cette manifestation 13 jeunes allemands volontaires de l'Agence allemande de coopération technique, dans le cadre d'un fructueux partenariat entre la protection civile nationale et ses consoeurs des pays frères et amis. Sur le plan régional, le programme d'activités consiste en une journée ouverte qu'organisent toutes les directions régionales de la protection civile. Au menu du jour, des opérations blanches et des compétitions qui seront couronnées par la distribution de plusieurs prix dans l'objectif d'initier les jeunes aux commandements de la bonne protection civiles. Les locaux sont ouverts au public pour se renseigner et prendre part à l'ensemble des festivités. Deux décennies durant, le corps de la protection civile a connu une évolution considérable. Au gré d'un parcours allant crescendo, il est devenu, tant il est vrai, une véritable famille. Tout au plus, conformément à une politique sociale clairvoyante, les agents de la protection civile, tous grades confondus dorment et restaurent au niveau de l'unité et répondent à l'appel quand bien même en congés ou en récupérations. Des conditions qui se sont nettement améliorées de par les travaux de réhabilitation et la création de nouvelles unités s'offrant sur des infrastructures modernes et propices au maintien de la forme physique et de la formation continue aussi bien théorique que théorique. De là, les interventions de l'Onpc se sont élargies pour acquérir un élan international. La Tunisie a, à cet effet, œuvré à consolider les efforts de tous les pays frères et amis ainsi que les organisations internationales afin de renforcer les efforts déployés dans ce domaine humanitaire. Pour ce faire, elle a signé des accords de coopération bilatérale avec plusieurs partenaires. En effet, dans le cadre du renforcement des échanges entre la protection civile tunisienne et son homologue algérienne, suite au séisme qui a frappé l'Algérie en 2003, sur ordre du Président Ben Ali, l'Onpc a dépêché sur place des équipes d'interventions pour participer aux opérations de localisation des victimes, le secours, le sauvetage et le secourisme. A noter, mérite oblige, que les cadres et les agents tunisiens ont alors fait montre d'une grande technicité qui a sollicité la confiance et la reconnaissance de la population et des responsables algériens. L'on parle, au clair, d'un développement qui a permis à la protection civile de se rapprocher davantage du citoyen, étoffer son effectif quantitativement et qualitativement avec une formation poussée et une spécialisation affinée. Merci à tout le corps de la Protection civile. Un acquis national majeur. 56.762 interventions en 2009 et beaucoup de courage ! Les unités de la protection civile ont réalisé au cours de l'année 2009, 56.762 interventions réparties comme suit : 8.881 extinctions du feu, 16.034 secours routiers, 923 pompages, 5.773 interventions de faux départs, 23.664 sauvetages de noyés, 249 interventions contre asphyxie par gaz et 1.228 sauvetages des plages. Pour ce qui est des cycles de formation assurés par la même institution, 60.269 personnes ont été formées ou recyclées dans les unités de la protection civile dans le domaine du secourisme et de l'extinction des feux, soit 165 personnes par jour. En plus de l'étude de 53 dossiers de nouvelles constructions par jour, la fournitures de 24 certificats de prévention par jour. S'y ajoutent consécutivement 83 visites préventives dans les établissements à risque, 2 opérations blanches par jour et l'actualisation de 11 plans d'intervention quotidiennement.

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