De notre envoyé spécial au Caire Kamel FERCHICHI Une délégation tunisienne composée d'un groupe de parlementaires et des membres de la société civile œuvrant dans le domaine de l'environnement est actuellement au Caire pour prendre part au dialogue méditerranéen sur les actions et les processus phares engagés au service du développement durable. Tenue, comme à l'accoutumée, à l'initiative du Bureau méditerranéen d'information pour l'environnement, la culture et le développement durable (MIO-Ecsde), avec le concours du "Global water partnership-mediterranea" (GWP-Med), cette rencontre se déroule annuellement dans un esprit de concertation, d'échange d'informations, de synergie et de conjugaison des efforts de toutes les parties concernées afin de faire face aux grandes questions environnementales qui ne cessent de menacer l'homme et la nature. Ainsi, la pollution sous ses multiples facettes, la crise de l'eau, la rareté des ressources hydriques et les changements climatiques sont-ils autant de menaces sérieuses qui se profilent à l'horizon 2030. Une date qui n'est plus loin de nos jours. Aussi la mobilisation de toutes les forces vives de la planète et la disposition de tous les moyens financiers et les stratégies de lutte et d'adaptation devraient avoir lieu ses plus tarder. Toutefois, il n'est jamais trop tard de remettre ces questions d'envergure internationale sur le tapis et de se pencher sur les solutions les plus appropriées, celles qui préservent au mieux les équilibres écologiques et garantissent de façon judicieuse le développement durable. Une coopération euroméditerranéenne demeure plus que nécessaire dans le but de passer de la simple idée à l'action au sens propre du terme. Autrement dit, l'engagement à concrétiser les projets proposés pour donner forme aux multiples initiatives élaborées. La Tunisie, un pays pionnier Il s'agit de la stratégie pour l'eau en Méditerranée, l'initiative "Horizon 2020" pour la dépollution marine, le partenariat stratégique du FEM pour le grand écosystème marin méditerranéen, ainsi que de l'avenir de la Méditerranée, en termes d'évolution et tendances de l'empreinte écologique. C'est autour de ces enjeux et défis que gravitent les interventions des parties prenantes venant du pourtour méditerranéen, à savoir de la Tunisie, de l'Italie, de l'Espagne, de France, du Maroc, de l'Algérie, de la Libye, du Liban, de Syrie, de Palestine et de l'Egypte. L'objectif est d'inciter les parlementaires, les ONG, les médias et le secteur privé à s'impliquer dans un étroit partenariat environnemental qui permettrait d'aboutir à des mesures politiques intégrées dans une approche de développement durable. La réunion d'hier au Caire des différentes délégations parlementaires, rehaussée par la présence des composantes de la société civile méditerranéenne, ne fait que mener les actions de sensibilisation jusqu'au bout pour toucher les décideurs politiques dans leurs pays respectifs. Un tel message, selon les participants, ne semblerait mieux être véhiculé qu'à travers ces parlementaires, en tant que voix de la nation et pouvoir législatif susceptible de renforcer le cadre juridique et institutionnel régissant le domaine de l'environnement. L'un des pays pionnier en la matière, la Tunisie, a franchi des pas considérables sur la voie de la protection de l'environnement et l'amélioration de la qualité de la vie. En témoignent, d'ailleurs, les indicateurs de la croissance verte sur tous les plans, ce qui a valu à notre pays estime et considération à une large échelle.