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SOS méditerranée !
Environnement
Publié dans Le Temps le 17 - 01 - 2007

Michael Scoullos ; président du Bureau Méditerranéen pour l'Information en Environnement, Culture et Développement durable parle surtout du développement durable garant de la sécurité, de la paix et de la stabilité dans les pourtours euro-méditerranéens...
Réchauffement climatique, pénurie des ressources en eau, pollution de la mer, déforestation, pollution atmosphérique, etc. Tas de problèmes dont souffre notre planète et qui auront des répercussions néfastes sur l'environnement au cours des prochaines décennies pour ne pas dire au bout des quelques années à venir. Aucune région n'est épargnée par ces catastrophes dont le premier responsable est l'être humain.
La mer Méditerranéenne souffre de plusieurs problèmes notamment, la pollution atmosphérique due aux émissions industrielles et des eaux usées qui ne cessent d'y être entassées.
En dépit des initiatives prises lors des trente dernières années, la mer Méditerranéenne continue d'être menacée. L'initiative horizon 2020 adoptée par les présidents des pays euro-méditerranéens lors du 10ème anniversaire du Sommet de Barcelone se base sur quatre axes notamment la réduction des principales sources de pollution. Une attention particulière sera en premier lieu accordée aux émissions industrielles, les déchets municipaux et les eaux usées dans les zones urbaines. Pour ce faire, les ministres de l'Environnement des 22 pays de la région se sont réunis à la fin de l'année dernière pour arrêter les modalités de concrétisation de cet objectif. Plusieurs structures œuvrant dans le domaine notamment le Bureau Méditerranéen pour l'Information en Environnement, Culture et Développement durable (MIO- ESCDE) ont participé à cette rencontre. Objectif ; présenter leurs recommandations formulées à l'issue de la cinquième rencontre du Cercle des Parlementaires Méditerranéens pour le Développement durable (COMPSUD) et le 5ème dialogue Méditerranéen Régional des Parlementaires, ONG et autres parties prenantes sur la Protection de l'Environnement Méditerranéen et les perspectives de développement durable dans la région.
M. Michael Scoullos, président de la MIO-ESCDE nous parle dans cet entretien des enjeux qui se posent dans la région de la Méditerranée et les défis à relever dans le domaine de l'environnement. L'instauration de la zone de libre-échange aura un impact sur cette composante. Il expose aussi les mesures à prendre pour limiter l'effet négatif de cette ouverture sur toute la région en terme environnement. Entretien.

Le Temps :Vous-avez présenté lors de la 3ème conférence des ministres de l'Environnement Euro-méditerranéens des recommandations qui ont été formulées à l'issue de la 5ème rencontre du COMPSUD et le 5ème dialogue Méditerranéen Régional des Parlementaires des ONG et des autres parties prenantes sur la protection de l'environnement méditerranéen et les perspectives de développement durable dans la région. En quoi consistent-elles ?

M. Michael Scoullos
L'initiative horizon 2020 est basée sur trois objectifs principaux. Les eaux usées, les déchets et les émissions industrielles. Il s'agit d'une initiative positive qui sera concrétisée en une première phase. Toutefois, il ne faut pas négliger les autres problèmes qui se posent dans la région de la Méditerranée, notamment, la biodiversité, le climat, la désertification. Le COMPSUD soutient ces actions comme point de départ.
Nous considérons tout de même que sans le support des politiques européennes, l'horizon 2020 ne sera qu'une simple initiative. Nous avons besoin de plus de projets dans le domaine, même au niveau des politiques. Le développement durable doit être considéré comme étant le cadre général nécessaire pour instaurer la sécurité, la paix et la stabilité dans la région.
Autre point revendiqué par le réseau est que nous avons besoin à l'horizon 2010 d'avoir une zone protégée. Lors de cette période, la région euro-méditerranéenne sera, en fait, une zone de libre-échange d'où l'importance à protéger l'environnement. Les analyses réalisées jusqu'à maintenant ont démontré que les résultats de cette ouverture seraient négatifs. Nous appelons, ainsi, la Commission Européenne à prendre toutes les mesures nécessaires pour s'assurer que la zone de libre-échange n'aura pas des répercussions négatives sur l'environnement.

L'ouverture de la zone de libre circulation dans la région euro-méditerranéenne aura lieu dans les trois prochaines années. La commission européenne sera-telle dans la mesure d'instaurer une stratégie pour prévoir les solutions adéquates aux problèmes qui en seront générés ?
Il est très difficile d'avoir une politique ou une stratégie concrète dans trois ans. Mais l'ouverture de la zone libre-échange va prendre encore du temps. Il faut donc commencer de travailler sur la question dès maintenant. Une étude est en cours de réalisation. Ses résultats seront prêts en mars prochain. Alors, la commission devra mettre en place un plan d'action qui détermine son plan d'intervention afin de minimiser, modérer voire renverser l'impact de cette ouverture sur la nature.

Où se situent les pays euro-méditerranéens dans la protection de leur région à l'horizon de cette ouverture ?
Les pays de la région ont deux moyens pour protéger leur environnement. Il s'agit d'une part de négocier avec la Commission Européenne les délais tout en incluant les mesures susceptibles de résoudre les problèmes. Il faut, d'autre part que ces pays disposent de programmes d'action nationaux pour tous les secteurs par exemple l'agriculture, le transport, les services. Il est essentiel de disposer de mesures spécifiques pour traiter ces questions et arrêter des solutions aux problèmes. Ils peuvent, également, imposer des mesures correctionnelles, notamment les taxes et des subventions, planifier des sessions de formation pour les spécialistes et organiser des rencontres pour échanger le savoir- faire en la matière. Il est recommandé aussi d'encourager les acteurs dans le domaine.

Les pays seront-ils en mesure de protéger leur environnement dans un contexte où le maître-mot est à l'ouverture des frontières et la globalisation ?
Ils sont certainement capables de protéger leur environnement. Toutefois, il ne faut pas confondre la globalisation avec l'ouverture des frontières et la zone de libre-échange. La globalisation est une réalité, elle touche tous les domaines. Suite à l'ouverture du marché européen, il y aura un impact sur les produits agricoles. Les pays de l'Afrique du Nord et de la région de la Méditerranée seront touchés par cette mutation. Quelques secteurs doivent ainsi être arrangés à moyen et long termes.
Il faut également négocier les plans d'action nationaux qui seront supportés par l'initiative horizon 2020. Les pays concernés par les trois composantes du programme sont amenés à identifier leurs priorités pour les 20 prochaines années. Il faut avoir des programmes de gestion spécifiques. Mais, si ces plans ne sont pas placés dans des approches bien ficelées, ils n'apporteront jamais de solutions radicales. Ils vont même surgir après quelques années. Il est donc nécessaire que les chercheurs, les scientifiques, les spécialistes dans le domaine, les autorités locales et les ONG soient informés sur le processus de négociation. L'établissement des plans d'action intégrés qui prennent en considération toutes les composantes sera plus nécessaire. Le facteur environnement doit être toujours pris en considération en réalisant des projets dans différents domaines, dont, l'infrastructure. Or, toutes les structures sont appelées à travailler en parallèle avec les ONGs afin d'éradiquer les problèmes. Il faut œuvrer ensemble.
Propos recueillis par Sana FARHAT


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