«L'équipe nationale est arrivée à un stade où elle a le plus besoin d'un entraîneur tunisien qui connaît ses maux, et ils sont devenus nombreux et persistants. Il doit être bien disposé à se dépenser à fond pour faire renaître la sélection de ses cendres. La marge de manœuvre est grande. Mais, avec la conjugaison des efforts de tous — notamment les instances fédérales et les clubs — le prochain sélectionneur serait capable de lui redorer un blason singulièrement terni par tant de contrariétés. La restructuration du onze national est devenue une chose urgente. Il faut mettre un terme à ces appels en masse de joueurs tunisiens démotivés. Certains d'entre eux viennent pour le plaisir de changer d'air. Je ne me permets pas de généraliser, mais le manque de combativité manifeste chez certains d'entre eux nous laisse perplexe. Et puis, il faut qu'il y ait un programme bien défini pour la préparation du onze national. Celui-ci devrait être composé en majeure partie de joueurs locaux, qui seront disponibles en tout temps. Le recours à deux ou trois joueurs évoluant à l'étranger se ferait en fonction des échéances. De cette manière, l'entraîneur national pourrait trouver à sa disposition les joueurs qu'il avait choisis pour faire partie de la sélection au moins une fois par mois, sinon tout serait tombé à l'eau. Et puis, certaines valeurs sûres pourrait se trouver dans des clubs peu nantis, comme l'ESZ ou El Gawafel, ou encore à Kasserine. Pourquoi, ne leur accorde-t-on pas l'occasion de faire partie de la sélection, comme c'était le cas du temps de Chetali? Tout ce travail de prospection, de perfectionnement et de mise à niveau ne peut être exécuté que par un entraîneur tunisien tout disposé à se dépenser à fond pour atteindre les objectifs visés».