Les jeunes olympiens, censés prendre la relève dans le domaine de la gestion sportive, font leur apprentissage sur les bancs de l'Académie nationale olympique Si notre sport national passe par une mauvaise passe, c'est qu'il est mal géré. En effet, les temps ont changé, mais les responsables de nos associations sportives sont pour la plupart restés amateurs. Aujourd'hui, être mordu de sport ne suffit pas pour gérer une association ou une fédération sportive. Le Comité national olympique tunisien s'est attelé à la tâche de former une jeune génération dirigeante dans le secteur sportif. Des jeunes diplômés du supérieur et également mordus de sport. Mais est-ce suffisant pour gérer un club ou une fédération ? Certainement pas. La gestion est une science et un savoir-faire. Le sport est un recueil de nobles valeurs. Pour avoir le profil d'un responsable sportif, il faut donc se doter d'un bon background en matière de gestion et de culture olympique. C'est dans ce cadre que s'est tenue du 20 au 25 décembre à la Maison des fédérations, la deuxième session de formation des jeunes olympiens, placée sur le thème : " Education et Mouvement olympique ". M. Ridha Layouni, président de l'Académie nationale olympique tunisienne, éclaire notre lanterne quant aux objectifs de cette session annuelle qui s'est tenue au profit des jeunes olympiens : "L'objectif de cette session est de former les jeunes olympiens en matière de gestion sportive. C'est aussi l'occasion d'enrichir leur culture générale, en leur apprenant l'histoire du mouvement olympique. Car on ne peut être responsable sportif et un acteur actif dans ce domaine, sans avoir un background olympique, avec toutes les nobles valeurs qu'il représente. Ces jeunes olympiens sont appelés à s'intégrer dans les associations et les fédérations sportives. Il leur faut une formation de base. Nous avons exigé que le candidat ait au moins le baccalauréat. Nous étions agréablement surpris en ayant au minimum des candidats maîtrisards. Cette deuxième session s'inscrit dans le cadre de la première étape, offrant aux candidats une formation de base en matière de gestion financière et administrative.", nous a-t-il fait savoir. Solidarité et fair-play Pendant six jours, la session de formation a proposé aux stagiaires un programme riche, grâce aux thèmes variés qu'on leur a proposés. Les jeunes olympiens ont d'abord pris connaissance de l'histoire du Mouvement olympique et les valeurs qu'il représente. Il fallait débuter par le commencement. Car le but du Mouvement olympique est de promouvoir et de contribuer à la pratique du sport dans un esprit d'amitié, de solidarité et de fair-play. De nobles valeurs qu'on évoque souvent, mais la mise en application laisse à désirer. Et pour cause : un bon nombre de responsables d'associations sportives n'ont pas la culture olympique dans les gènes. Il est vrai que former les dirigeants sportifs de demain en matière de législation et gestion administrative et financière, aiderait à un meilleur rendement de nos clubs. Mais ce n'est guère suffisant. Car le sport est avant tout un recueil de valeurs, pour une bonne conduite dans l'enceinte des lieux de compétitions. Pourvu que ces jeunes olympiens prennent au plus vite la relève, ou néanmoins fassent partie du paysage, car il est temps que le sport tunisien soit géré autrement.