La violence contre les femmes est un sujet qui reste malheureusement d'actualité. La situation de la femme arabe est préoccupante dans certains pays. Nombreuses sont les femmes arabes qui sont victimes de scènes violentes causées par les parents, les frères, l'époux. Cette maltraitance se manifeste sous toutes ses formes, notamment des coups, des menaces, des agressions et par le harcèlement. Mais, les femmes maltraitées refusent d'en parler. Il est, donc, difficile de faire des statistiques sur les femmes victimes de violences. La moitié des femmes dans le monde arabe sont des analphabètes. Pour s'attaquer à ce phénomène, il faut commencer par l'éducation comme droit élémentaire. De même, la femme a droit à un environnement familial sain. C'est à elle seule de choisir son conjoint. L'expérience tunisienne en matière de consolidation des droits de la femme est un modèle à suivre. En Tunisie, on s'intéresse au sommet du pouvoir des problèmes des femmes. Le discours de Mme Leïla Ben Ali, épouse du Président de la République et Présidente de l'OFA, a mis le doigt sur les facteurs à l'origine de ce phénomène. Elle a montré que la première étape pour résoudre ce problème est d'éradiquer la violence exercée contre la femme. De même, cette démarche d'amélioration de la situation de la femme nécessite une participation de l'homme comme partenaire actif dans la société. Dr Néjia Ben Moussa (Tunisie) «Le respect des droits de la femme, une culture bien ancrée en Tunisie» La violence contre les femmes est un problème complexe qui est abordé à tous les niveaux. Elle est la responsabilité de tout le monde. Normalement, ce phénomène ne doit pas exister en 2010. La promotion d'une culture de la non-violence nécessite l'appui des politiques des Etats arabes par la mise en place de stratégies qui favorisent les droits de toutes les personnes à un environnement social sain. Cette culture doit être confortée par l'intervention des pouvoirs politiques, de la société civile et des citoyens. Il faut sensibiliser nos enfants, nos frères, nos parents. En Tunisie, nous avons une tradition très bien ancrée en matière de respect des droits de la femme, soutenue par l'épouse du Chef de l'Etat. Nos hommes et nos femmes ont évolué dans un contexte bien spécifique, celui du respect de la femme. Mais, un grand travail reste à faire. Il faut sensibiliser davantage la société. Les médias ont un grand rôle à jouer pour aider les pouvoirs politiques à résoudre définitivement ce problème. Montaha Romhi journaliste, chaîne «Arabia» «La Tunisie, un modèle à suivre» La violence contre les femmes représente le plus grand scandale de notre époque, c'est une atteinte aux droits de l'Homme. Les femmes subissent des violences verbales et physiques. Dans le monde arabe, contrairement à l'Occident, les femmes victimes de violence ne défendent pas leur droit de vivre à l'abri de tout acte violent. Elles ne dénoncent pas les agressions subies. Cette situation est causée par la mentalité et l'héritage social des sociétés arabes. Certains pays nient l'existence de violences contre les femmes. Certaines lois sont même dépassées dans nombre de pays arabes. Elles encouragent, directement, la violence. Mais, il faut dire que la Tunisie a réalisé un grand progrès en matière des droits de la femme. L'Etat a déployé des efforts considérables pour améliorer la situation de la femme . Les bons résultats enregistrés en Tunisie sont dus à un partenariat fructueux entre le pouvoir politique, la société civile et les citoyens. Nous espérons que les pays arabes prennent la Tunisie comme modèle à suivre. Fahima Charaf Eddine, sociologue (Liban) Une noble initiative La violence contre les femmes est un sujet tabou et personne n'en parle. Actuellement, les Etats sont conscients de la nécessité de trouver des solutions pour ce problème qui n'a que trop duré. Les pays arabes ont un grand travail à faire. En premier lieu, il faut admettre l'existence de la violence envers la femme. Cette déclaration est à mi-chemin d'une solution fiable. De même, les femmes victimes de tous types de violence doivent réagir. Le silence aggrave la situation. Mme Leïla Ben Ali, épouse du Président de La République a lancé un appel à toute femme victime d'agression de parler et de s'exprimer afin de limiter ce phénomène. C'est une noble initiative.