Plusieurs structures et fédérations professionnelles ont rendu publiques des déclarations dans lesquelles elles appellent tous les Tunisiens à la reprise du travail et à la mobilisation de toutes les forces vives afin d'impulser le développement, relancer l'économie et réparer les dégâts occasionnés aux biens publics et privés, revendiquant la formation d'un gouvernement transitoire qui répond aux aspirations du peuple. Les membres du Bureau du syndicat des inspecteurs du travail appellent les partenaires sociaux à reprendre le travail et à relancer la vie économique, réaffirmant la nécessité de procéder à la désignation d'administrateurs judiciaires dans les entreprises qui ont fait l'objet d'une emprise irrégulière par les membres de l'ancien régime. Dans une déclaration rendue publique hier, ils appellent le Président de la République par intérim à répondre aux choix du peuple au sujet de la constitution d'un gouvernement de salut national, composé de personnalités nationales et de technocrates, et à mettre à l'écart les symboles de l'ancien régime qui sont membres du gouvernement actuel, et à réactiver les instances juridiques afin de réprimer les personnes impliquées dans des affaires de mauvaise gestion financière et administrative. L'Ordre des experts-comptables de Tunisie a fait part de sa satisfaction des prémices d'apaisement et du retour progressif à la normale en Tunisie, grâce à la conscience du peuple et à la solidarité de toutes ses catégories et forces vives, appelant à mobiliser davantage d'énergies pour dynamiser les rouages de l'économie nationale et, partant, restaurer le climat de confiance. Il affirme également l'engagement de ses membres à contribuer à la consécration de la transparence à travers la révision des mécanismes de contrôle, soulignant l'impératif de les associer à l'activité de la commission nationale d'établissement des faits sur les affaires de corruption et de malversation. L'Ordre des ingénieurs appelle à reconstituer le gouvernement actuel et à le renforcer par des membres indépendants réputés pour leur compétence afin qu'il accomplisse sa mission dans le cadre de la liberté et du pluralisme. Il appelle, d'autre part, à amender immédiatement le code électoral et à organiser des élections présidentielle et législatives dans un délai n'excédant pas les six mois et à ouvrir la candidature à toutes les personnes issues des différentes formations politiques et sociales sans exclusion. La fédération de l'hôtellerie du Centre a souligné, dans une déclaration, qu'en dépit de la légère amélioration de la situation en Tunisie, le retour à la normale de l'activité touristique s'avère difficile à l'heure actuelle, indiquant que la préservation des acquis de ce secteur, à savoir les 400.000 postes d'emploi, et sa part qui s'élève à 12% des rentrées en devises, est un devoir national qui incombe à l'ensemble de la collectivité nationale. Les membres du conseil d'administration de la fédération appellent l'autorité de tutelle dont relève le secteur touristique à concrétiser les recommandations contenues dans l'étude stratégique du développement du secteur qui a suscité la large adhésion des professionnels du secteur, notamment celles relatives à l'élévation du budget alloué à la promotion du produit touristique, mettant en relief la nécessité de veiller à sa concrétisation avec rigueur. De leur côté, les membres de l'Association tunisienne de la communication et des sciences spatiales réaffirment la nécessité de tirer les leçons de cet exploit glorieux du peuple tunisien et de redoubler d'effort en vue d'atteindre les objectifs revendiqués par la révolution populaire. Ils appellent à reconnaître toutes les organisations politiques et à leur permettre d'exercer leur activité sans restriction aucune, formant le vœu de voir cette révolution alimentée par les moyens de communication modernes et les applications numériques, contribuer à l'édification d'une nouvelle société fondée sur la liberté d'opinion et sur la participation du peuple à la prise de décision. Ils appellent, en outre, à élargir les perspectives de participation à la gouvernance d'Internet et à mettre fin à toute tentative de monopole de ce réseau, revendiquant la participation de toutes les composantes de la société civile aux travaux des commissions nationales désignées.