M. Ezzeddine Bach Chaouch a pris, hier, ses fonctions à la tête du ministère de la Culture, à La Kasbah. Le ministre a souligné, à cette occasion, qu'il œuvrera, avec l'aide des hommes de culture, des chercheurs, des producteurs et des créateurs, à promouvoir un nouveau paysage culturel débarrassé de la censure et de toute entrave à la liberté d'expression et de création. Il s'agit également, a-t-il ajouté, de rompre avec la culture du nivellement par le bas imposée par l'ancien régime, en révisant les pratiques culturelles, loin de toute forme d'hypocrisie et d'artifice. Il a précisé que le secteur culturel sera le support du nouveau régime, faisant observer que le gouvernement provisoire mise sur la culture pour contribuer à l'instauration d'un climat social de sérénité, de paix et de tolérance. D'autre part, le ministre a insisté sur la nécessité de récupérer les pièces archéologiques volées et pillées et de mettre fin aux trafics dans ce domaine. Dans une déclaration à l'Agence TAP, M. Bach Chaouch a indiqué que sa première priorité est la régularisation des situations professionnelles des salariés exerçant dans le secteur culturel, pour les rétablir dans leurs droits, et créer un climat de confiance propice au travail et à l'abnégation. Le ministère, a-t-il dit, se doit d'être au service de la culture et non pas au service du pouvoir, ce qui nécessite la conjugaison des efforts de toutes les parties concernées, dont les médias, pour assurer l'intégration de ce secteur dans le processus de développement. Il a souligné que l'action du ministère sera axée sur les principes d'égalité et de transparence, notamment en ce qui concerne «la question de la subvention», soumise par le passé, a-t-il observé, à des critères qui, «pour le moins, n'étaient pas objectifs». «C'en est fini du favoritisme et du copinage, la compétence sera désormais le critère principal pour l'obtention d'une subvention publique», a-t-il assuré.