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Les coups lisses du grand théâtre
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La Tunisie martyrisée, comme disait Abdelaziz Thaâlbi, la Tunisie brisée, comme l'affirmait l'opinion internationale, mais la Tunisie libérée par son peuple, par sa jeunesse, par elle-même. Pendant des décennies, des millions de citoyens sages buvaient calmement le lait chaud de la révolution novembérienne trompeuse.
Tous, sans exception, faisaient partie d'un jeu politique d'échec et de déception. Tous étaient «le bois» que la hache de Abou El Kacem Echabbi n'a pu métamorphoser en roses. Mais quand une branche s'est brûlée, l'arbre en entier s'est déraciné, laissant derrière lui les feuilles mortes, des complices, des traîtres, des jouets sombres, des épouvantails désuets en attente d'une pelle tolérante qui pourrait leur donner une nouvelle chance au lieu de les jeter dans la poubelle de l'histoire.
Aujourd'hui, nous voulons conserver et bien lire nos archives de peur que le passé ne soit violé. Nous voulons un autotribunal pour pouvoir nous purifier des coups lisses de l'ancienne scène dramatique. On n'est plus désormais des spectateurs stériles, car l'ensemble du peuple est à la recherche à la fois du temps perdu et d'un rôle sur ce proscenium labyrinthique. La mutation historique qui a brossé le passage d'une fin dictatoriale de corruption et d'oppression à un début démocratique de transparence et de justice nécessite beaucoup d'efforts et de volonté. En se basant sur une citation de Montesquieu «c'est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser», on peut comprendre la délicatesse de notre situation actuelle dans laquelle nos fenêtres sont ouvertes pour tous les vents du monde, et qui dit «vent» dit «orage».
Cette boule de cristal, métaphore de l'Etat tunisien, craint la dissolution et ce rêve enfin réalisé risque de se transformer en cauchemar. Nos demandes ne peuvent pas être utopiques, car la «République platonicienne» demeure un projet propre aux divins. Quant à nous, communs des mortels, nous avons besoin d'une pensée pragmatique, d'un dénouement logique, car nous sommes des personnages en quête d'auteur, et le scénario que nous portons à la main — la main du cultivateur, de l'avocat, de l'étudiant —… a fui le fatum des tyrans et a fait table rase de la vieille tragédie.
Ces idées ne sont pas le fruit pourri d'une pression immédiate, comme certains discours politiques, et la débâcle du peuple est pour moi la fête de l'intellect. Mais quand je vois l'anarchie derrière le rideau, je crie à haute voix : quittons le théâtre.


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