Le leader des salafistes djihadistes, Seif Allah Ben Hassine a affirmé être persuadé que la Tunisie n'est pas une terre de Djihad mais elle est une terre de prédication religieuse, assurant que “nous ne prêchons pas la violence. Tous nos actes se résument actuellement à de la prédication morale et à des œuvres de charité”. L'épouvantail salafiste est brandi pour effrayer les Tunisiens Dans un entretien accordé au journal Le Temps, Seif Allah Ben Hassine alias Abou Yadh a souligné que les salafistes n'ont pas à soigner leur image de marque auprès de l'opinion publique tunisienne étant donné “qu'elle n'est pas ternie aux yeux des gens qui prennent la peine de nous connaître de près pour éviter les préjugés”. “C'est facile d'accuser les gens mais le plus difficile est d'apprendre à les connaître. Nous ne voulons que du bien à notre pays et à nos compatriotes. Jamais et au grand nous n'avons traité de mécréants les Tunisiens. Ce ne sont que de fausses allégations médiatiques”, a-t-il dit, affirmant que “maintenant on brandit l'épouvantail salafiste pour effrayer le peuple tunisien. Les détracteurs d'Ennahdha instrumentalisent le salafisme djihadiste pour discréditer ce parti auprès de son électorat réel et potentiel”. Seul un gouvernement qui gouverne selon la parole divine est légitime En réaction à la décision d'Ennahdha de garder l'article premier de la Constitution dans celle en cours d'élaboration, Seif Allah Ben Hassine a affirmé ne pas être concerné par cette question encore moins “par votre démocratie, l'ANC et ce gouvernement qui à mon sens n'est pas légitime”. “Un gouvernement légitime est celui qui gouverne selon la parole divine”, a-t-il affirmé, précisant que “ce ne sont pas les salafistes qui étaient devant le siège de l'ANC pour appeler à l'adoption de la Chariaâ comme source d'inspiration unique de la Constitution. Car l'Assemblée nationale constituante n'est pas habilitée selon nous à appliquer la Chariaâ”. Il a également souligné “remercier Allah qu'Ennahdha n'ait pas adopté la Chariââ dans l'article premier de la prochaine Constitution, autrement on déclarera la guerre contre nous et on nous exécutera au nom de la Chariâa”, ajoutant: “Ennahdha a déjà fait son choix pour être dans la voie de la laïcité bien loin de l'Islam et de la Chariâa. Je suis sidéré de voir des nahdhaouis comme Ellouze ou Attig renoncer à leurs principes d'une manière surprenante”. Les menaces sont dirigées contre les sionistes En réponse à un question relative aux menaces de mort à l'encontre des juifs de Tunisie, Abou Yadh a affirmé qu'il défie quiconque qui dira qu'il a appelé, lors du sit-in du dimanche 25 mars 201, à tuer les juifs de Tunisie. “Je n'ai pas lancé de menaces contre les juifs tunisiens mais contre les sionistes qui spolient les terres saintes en Palestine et tuent des innocents dans l'impunité totale”, a-t-il martelé.