1)- "Je suis pour la reprise de la compétition car elle va de pair avec les valeurs incarnées par la révolution telles que la dignité, la liberté et la démocratie. Il n' y a pas de raison de craindre la réaction du public. Malgré la pression vécue sous l'ancien régime, l'expression était toutefois plus libre en sport que dans les autres secteurs. Comme en témoignent les débats sur les plateaux de télévision. La compétition peut reprendre normalement à condition que la sécurité soit prise en charge mutuellement par les clubs et les forces de l'ordre." 2)- "Je suis contre toute forme de sanction, particulièrement le huis clos. Car le public fait partie du spectacle. " 3)- "Les conditions ne peuvent être réunies sans coordination entre clubs et forces de l'ordre. Les comités de supporters doivent prendre leurs responsabilités en désignant des encadreurs dans les enceintes des stades. L'essentiel est que la sécurité soit assurée en partie par la société civile, donc par les comités de supporters car l'image du policier avec matraque est susceptible de créer la tension. Les forces de l'ordre doivent se mettre en retrait en se positionnant aux portes des stades et à l'entrée des enceintes, prêts à intervenir en cas de débordement. Pour que le spectacle soit garanti sans grabuge, les conditions suivantes doivent être réunies: limiter le nombre des billets mis en vente, fixer un horaire d'ouverture des portes du stade et assurer un encadrement par les comités de supporters. Evidemment, rien ne peut se faire sans l'apport des forces de l'ordre. Mais il est temps que l'image du policier avec matraque disparaisse de notre paysage sportif. Un stade de football est un espace de spectacle. On doit y entrer et sortir sans violence."