L'Organisation des Nations-unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a instauré, au début des années 70, la Journée Internationale des forêts. La planète célèbre cette journée chaque 21 mars de l'année afin d'attirer l'attention sur l'importance des fonctions des écosystèmes forestiers fortement menacés dans le monde. Il s'agit également de faire le point dans chaque pays sur l'état des forêts précieuses et fragiles. Cette journée prend un relief particulier cette année puisque l'assemblée générale des Nations-unies a proclamé 2011 "Année internationale des forêts" afin de sensibiliser l'opinion publique mondiale à la nécessité de renforcer la protection et la gestion durable des forêts en faveur des générations actuelles et futures. Sans doute, peu de citoyens en ont entendu parler, bien que les problèmes de déforestation ou de sur-exploitation forestière existent depuis très longtemps et plusieurs initiatives sont menées à l'échelle internationale. Des actions qui doivent durer tout au long de l'année et non pas attendre une date anniversaire. Hélas, la Tunisie se contente de mentionner l'évènement sur le site de l'Agence nationale de la protection de l'environnement (Anpe). En Tunisie, le souci de la population de vouloir vivre et celui de l'administration forestière de vouloir protéger ont présenté souvent une source de conflits entre deux antagonistes : le gestionnaire et l'usager. La problématique est la recherche d'un consensus pour une gestion durable et équitable des ressources forestières. La solution retenue est la mise en œuvre d'un dispositif de gestion progressif basé sur plusieurs stratégies de conservation, de gestion et de développement durable. Ce dispositif repose sur l'implication et la responsabilisation progressive des populations forestières dans la gestion des ressources forestières et nécessite un effort de formation, de sensibilisation et d'encadrement à tous les niveaux.