Seule la première mi-temps est à retenir. Le score aussi bien sûr Une victoire, de surcroît large est toujours bonne à prendre. L'Espérance avait sérieusement besoin de celle de samedi à Radès. Mais l'adversaire était bien modeste et l'entrejeu a laissé entrevoir quelques imperfections. Il s'agissait certes d'une reprise et l'on ne s'attendait pas à ce que tout soit parfait même dans les premières trente minutes du match où l'EST a réussi à submerger l'adversaire en refilant cinq buts, à une défense béninoise bien fragile. Ainsi lancés on pensait que l'EST allait donner libre court à son jeu. Il n'en fut rien, le coach de l'EST y va de son explication. «Je veux mettre l'accent sur la bonne première mi-temps de mes protégés sur le double plan physique et technique. Notre bon début nous a libérés et a facilité la tâche de mes joueurs qui ont réussi cinq buts. Et si la machine offensive s'est arrêtée, c'est principalement à cause de la mentalité du joueur tunisien qui perd toute sa concentration quand le score est en sa faveur». Un entrejeu peu créatif Mais ce n'était pas la seule cause, car à dire vrai, ce qui a fait grincer la machine espérantiste, c'est indéniablement l'absence de créativité à l'entrejeu. Darragi était à côté de la plaque, ce qui a contraint Traoui à s'impliquer tant au niveau de la récupération que de la relance. Heureusement que Msakni a compensé tout cela par son activité débordante et son efficacité (deux buts). Un retour en forme au bon moment pour le joueur et l'équipe. Korbi, lui est toujours accaparé par ses besognes défensives et il a failli à la relance. En multipliant les longues passes stériles à ses attaquants. La rentrée de Ben Salem La rentrée du jeune Ben Salem à la place de Darragi (qui n'a rien fait à part son penalty) pour apporter davantage de vie, d'imagination et de créativité au milieu de terrain. «Je suis satisfait du rendement de Dramane et de Ben Salem qui ont été titularisés pour la première fois», a ajouté le coach sang et or. Il est à signaler que Dramane a été remplacé à la reprise en raison d'une blessure contractée lors de la première mi-temps une bonne nouvelle : c'est vrai que l'adversaire n'est pas un foudre de guerre mais l'axe central composé des robustes Hichri et Banana ont bien tenu et Afflul et Chammam ont pu bénéficier de beaucoup d'espaces même s'ils étaient un peu bloqués par Ayari et M'sakni qui évoluaient dans couloirs. Ceci à permis dans un second temps aux défenseurs béninois de se regrouper et de faire échec aux tentatives sang et or. L'attaque enfin de l'EST continue à souffler le chaud et le froid. Dramane et Ayari ont besoin de continuité pour exprimer leurs potentialités et leur efficacité. Nabil Maâloul, lui, reste, confiant : «Notre rendement va s'améliorer au fur et à mesure de la compétition». L'ombre d'Enramo a plané sur Radès mais il faudra faire avec. Et avec le retour de Ben Hammouda, et de M'hirsi, compétitifs, d'autres solutions s'offriront à l'Espérance. Des solutions au niveau du jeu qui reste imparfait et haché. Avec moins de jeu individuel aussi car le talent, c'est de se mettre au service de l'équipe. L'adversaire ? Pas mal techniquement mais trop naïf pour la Ligue des champions. Meilleur en seconde mi-temps mais il était déjà trop tard. En conclusion, l'Espérance a gagné et elle en avait bien besoin. Mais l'équipe et le collectif n'ont pas encore pris forme. Trêve forcée, arrivée et retour des blessés pour quelques-uns. Beaucoup reste encore à faire et à parfaire.