Les employés des centres d'appel sont encore en difficulté. Le travail dans ces centres est un facteur psychogène pour la santé. De 13h00 à 22h00, les longues heures engendrent une fatigue intenable. Telles sont les affirmations de M.H., agent dans un centre d'appel «Téléperformance», et que ses collègues ont délégué pour parler de leurs situations précaires. Selon ses dires, des exclusions, des licenciements et des abus, outre l'absence de matériel protecteur contre les ondes parasites sont monnaie courante, sachant que les centres d'appel en Tunisie emploient 7.000 personnes. Des cas de licenciement sans justification apparente ont, selon notre interlocuteur, été enregistrés, à l'instar de Halim Chaanibi et Hamouda Hmida. Les doléances des uns et des autres, raconte M.H., tombent dans l'oreille d'un sourd et le syndicat ne manifeste aucune prise de position pour sauvegarder leurs droits et satisfaire leurs revendications qui sont légitimes et s'articulent autour de l'amélioration des conditions de travail et du respect de la dignité de l'employé.