Le secteur des centres d'appel évolue en Tunisie à hauteur de 10 à 15 % par an. Un métier en pleine expansion, le travail dans les centres d'appels connaît un grand essor dans notre pays. Il s'agit d'un secteur promoteur et qui répond aux besoins de notre pays. Le Salon National de l'Emploi pour Centres d'Appels, télé services et BPO en Tunisie qui s'est tenue du 17 à 18 Septembre à l'UTICA, en témoigne, en répondant aux besoins de l'entreprise, améliorant la compétitivité et assurer des emplois pour nos jeunes… En parallèle s'est tenu le 1er Forum des centres d'appels ayant pour thème, "Nouvelles réglementations, nouvelles solutions", qui a eu lieu jeudi 16 septembre 2010 au pôle technologique El Ghazala. Un effort louable a été déjà déployé à ce niveau en collaboration avec les professionnels. Toute fois, il y a des choses à faire. on devrait améliorer encore plus l'image de marque et les perspectives des centres d'appels. Pour cela, il est utile de communiquer avec les jeunes pour dire qu'il s'agit d'un secteur promoteur. Si secteur évolue , la mentalité des diplômés doit aller en parallèle et ce parce que les jeunes peuvent faire une carrière très riche et enrichissante pour leur avenir professionnel. Ces centres, qui ont opté pour l'off-shoring, il y a presque une décennie, ont permis de créer des dizaines de milliers d'emplois en Tunisie… ils dispensent des prestations identiques à leurs clients à des prix bien moins chers et où l'employé trouve un emploi dans son pays abandonnant ainsi toute éventuelle idée d'émigration. Face à un néo-protectionnisme.. Sous la pression de la crise mondiale, ainsi que les chiffres ascendants du chômage, le gouvernement français semble récemment déclarer la guerre aux délocalisations des centres d'appels vers la Tunisie et le Maroc. L'effervescence des centres d'appels français pour la rive sud de la Méditerranée ne semble pas du goût ,du secrétaire d'Etat français à l'Emploi (M. Laurent Wauquiez), qui annonçait son plan « anti-délocalisation « , une décision qui nous renvoie, sans équivoque, aux temps révolus du protectionnisme. Les centres d'appels tunisiens n'ont pas tardé à répliquer et ont publié, un long communiqué dénonçant les mesures du M. Wauquiez, les qualifiant d'ouvertement protectionnistes et discriminatoires. Le Secrétaire d'Etat français, a parlé d'un plan en cours d'élaboration, dans lequel plusieurs scénarios sont à concevoir tels qu'une surtaxe « des appels provenant des sites implantés à l'étranger » et une aide financière destinée aux entreprises qui ne recourent pas aux délocalisations, notamment vers la Tunisie et le Maroc. M. Wauquiez a promis la tenue d'assises nationales à la rentrée tout en menaçant de recourir aux gros moyens, y compris à la pression fiscale, voire au chantage contre les entreprises qui délocalisent.
Il a plaidé pour la transparence sur le lieu d'implantation du centre d'appels afin de lutter contre la délocalisation des emplois à l'étranger dans ce domaine : « Non seulement on ne vous dit pas où est situé le centre d'appels auquel vous téléphonez, mais on vous le cache. L'objectif est d'en finir avec cette hypocrisie » ajoutant ainsi que : « Les emplois à l'étranger dans ce secteur ont été multipliés par dix en cinq ans, mais il est possible de les ramener en France ». Cette annonce intervient quelques jours après que le leader du secteur, Téléperformance, a procédé à la suppression de 837 postes d'emploi, une affaire largement relayée par la presse française. Côté tunisien, le président de la Chambre Syndicale Nationale des Centres d'Appels et de la Relation Client de Tunisie, M. Ridha Ben Abdessalem a répond aux propos avancés par le secrétaire d'Etat français à l'Emploi en précisant : « Les mesures envisagées par le Secrétaire d'Etat à l'Emploi français, en particulier celles relatives à la mise en place de taxation des appels ou la création d'une black liste de prestataires off-shore, nous paraissent totalement dépassées, inadaptées et sans lien avec les réalités économiques actuelles. D'ailleurs, elles ne recevraient sans doute pas l'aval de la Commission Européenne, car elles sont ouvertement protectionnistes, discriminatoires vis-à-vis de la libre concurrence et contraires aux accords commerciaux internationaux « . Il a relevé que : « Le Secrétaire d'Etat se trompe de cible, les activités prioritairement mises en œuvre à l'étranger se caractérisent par une structure de coût dans laquelle la part des ressources humaines est la plus importante, elles s'externalisent donc logiquement vers des pays où ces coûts sont relativement plus bas. Il en est de même depuis de nombreuses années dans l'industrie du textile ainsi que pour d'autres activités de services, IT, back-office, comptabilité,… ». Quoi qu'il en soit, la bataille contre les délocalisations des centres d'appels est loin d'être gagnée d'avance notamment parce que la commission de Bruxelles a de fortes chances d'opposer son refus à ces mesures d'ordre fiscal, sans compter, les réactions des professionnels eux-mêmes, la partie la plus lésée dans cette affaire. Notre pays compte aujourd'hui environ 230 centres d'appels.. Cette évolution est diversement appréciée. C'est un métier d'avenir puisque il y a plusieurs métiers qui ne peuvent se faire qu'à travers les centres d'appels. C'est pourquoi Le Salon National de l'Emploi pour Centres d'Appels, télé services et BPO en Tunisie, ainsi que 1er Forum des centres d'appels étaient des opportunités précieuses pour mieux connaître le métier des centres d'appels, découvrir les nouveautés, c'est une action louable pour recruter les jeunes diplômés