Par Mounir Abdelaziz MASTOURI Chaque année, des centaines d'étudiants partent en stage à l'étranger pour enrichir leurs connaissances dans des établissements universitaires reconnus internationalement (USA, Europe, Amérique latine, Japon, etc.). Comme on le sait, un voyage nécessite des dépenses pour le billet d'avion, le logement, la nourriture et l'argent de poche. Avec la dévaluation de notre dinar, imaginez combien il faut d'argent pour un séjour de 30 jours, quel que soit le pays de destination, surtout aux USA, en Europe ou au Japon ? Les étudiants tunisiens sous l'égide de leurs associations et conformément à la loi en vigueur et comme la plupart d'entre eux sont issus de familles des classes pauvres et moyennes optent pour la procédure de la subvention légale appliquée en vertu de l'article 12 alinéa du code de l'Irpp et de l'IS en application du décret du 13 août 1989 qui stipule que toute subvention quel qu'en soit le montant est déductible de la base imposable. Malheureusement pour nos jeunes étudiants, en cette année 2011, année de la révolution et année internationale de la jeunesse, ils ne pourront pas bénéficier de cette subvention car la plupart de nos sociétés et banques étatiques, semi-étatiques et privées refusent une subvention dérisoire variant entre 200 et 300 dinars par étudiant qui ne sont pas très nombreux. On se pose la question suivante : si l'ex-RCD était encore au pouvoir, qu'auraient donné ces établissements comme dons (et non subventions déductibles) lors des festivités du 20/21 Mars (fête de la Jeunesse par-dessus le marché) et si ces subventions parvenaient à travers les ex-étudiants Rcédistes auraient-ils eu le courage de refuser durant 23 ans ? Aujourd'hui comme hier rien n'a changé, c'est toujours les enfants des riches et des pistonnées qui auront le droit de partir à l'étranger. Pour les enfants de pauvres, je dirais enrichissez vos connaissances en cette chère patrie et vous serez toujours les lauréats (rappelez-vous qu'avec 10/20, les enfants des ex-ministres, ex-hauts cadres de l'Etat et familles mafieuses ont été orientés vers les filières de médecine, grandes écoles, etc., alors que les bacheliers (enfants de pauvres) avec 17/20 ont été orientés vers des filières en-dessous de leurs capacités (se référant à la réorientation universitaire chaque année statistiques à l'appui). Un conseil aux responsables des sociétés qui refusent les subventions, prière de débloquer le même montant de don que vous aviez remis à l'ex-RCD pour les festivités de novembre 2010 au profit des familles nécessiteuses et à l'Etat pour subvenir aux besoins de ces victimes malheureuses, au moins peut-être que vous auriez la conscience plus tranquille. Nos enfants ne demandent pas de l'aumone (attentes, nonchalance totale, parfois même humiliations), c'est un droit conformément à la loi en vigueur.