Samedi, le Parlement avait récusé les deux tiers des personnalités nommées par le Chef de l'Etat, reconduit le 2 novembre à l'issue d'une élection présidentielle contestée. Les députés sont dotés du pouvoir constitutionnel de récuser la nomination d'un ministre. Hamid Karzaï a publié un décret annonçant que le nouveau gouvernement se soumettrait à un vote de confiance de l'assemblée «dans plusieurs jours». Le Président demande ainsi aux députés de siéger d'ici là. Le représentant spécial des Nations unies en Afghanistan, Kai Eide, a estimé que le rejet inattendu par les députés constituait un revers politique. Le pays risque maintenant de connaître des semaines, voire des mois d'incertitude politique, avant d'être doté d'un gouvernement, même s'il est bon de voir le Parlement exercer ses droits, a-t-il ajouté. L'assemblée est sur le point de suspendre ses travaux pour plusieurs semaines pour la trêve hivernale, et les nouveaux ministres que choisira Hamid Karzaï pour compléter l'équipe gouvenementale ne pourront pas être confirmés avant le retour des députés. Les députés afghans ont «retoqué» samedi 17 des 24 ministres proposés par le Chef de l'Etat.