43 boxeurs sélectionnés entre 2001 et 2010 ont quitté l'équipe de Tunisie au terme de seulement 1 ou 2 saisons d'activité. Quel gâchis ! Depuis janvier 2002 et à ce jour, le département de la tutelle a mis en place un système de catégorisation annuelle des athlètes d'élite des sports individuels ciblés sur la base de leurs résultats techniques durant les échéances mondiales, régionales et continentales. Des contrats à objectifs annuels ou olympiques sur quatre ans ont vu le jour ayant permis de responsabiliser davantage les athlètes d'élite. L'Etat prend totalement en charge la préparation et l'encadrement technique tout en assurant le suivi sur tous les plans : entraînement, médical, psychologique, hébergement, restauration, transport et équipement en plus d'une indemnité allouée aux sportifs selon leur classification. Au terme de sa brillante participation aux Jeux méditerranéens 2001 ( 3 or, 3 argent et 6 bronze) , la boxe tunisienne a réussi à compter dix pugilistes catégorisés A ou B avec les frères Zied et Med Ali Sassi, Sami Jendoubi,Med Sahraoui ,Sami Khlifi, Idriss Melki ,Moëz Zemzemi ,Hassen Jelassi, Med Homrani et Walid Cherif. En 2011, l'équipe messieurs ne compte plus qu'un seul boxeur catégorisé Yahia Mekachri (81kg). Des opérations systématiques de rajeunissement Les opérations de rajeunissement systématiques opérées par la majorité des bureaux directeurs qui se sont succédé depuis dix ans ont porté un grand préjudice à ce sport. Renouveler les effectifs, pourtant jeunes, presqu'annuellement témoigne d'une incapacité criarde de la FTB à encadrer son élite, dont quelques-uns ont été contraints à l'exil . En dix ans, depuis que le système de catégorisation des sportifs d'élite existe en Tunisie, 51 boxeurs ont représenté la Tunisie aux différents tournois et échéances internationales. Seuls 19 ont réussi à se faire catégoriser, en plus du club des dix de 2002, on a noté la présence de Taoufik Chobba et Zakaria Nefzi en 2004, Merdassi en 2005, Nejmaoui, Gasmi et Mourad Sahraoui en 2006, Hamza Hassine et Ala Shili en 2008 et Mekachri depuis 2010. L'absence d'un plan de carrière La durée de vie moyenne d'un boxeur en sélection dépasse rarement les deux saisons. Seul Walid Cherif a résisté en assurant une longévité de neuf saisons (2001-2009) lui permettant de remporter un titre mondial militaire en 2006, se classer 5e aux JO 2008 et aux mondiaux 2005, accéder à deux podiums méditerranéens 2001 et 2005 et trois titres africains en 2003-2005 et 2006. Avec l'arrivée de l'actuel bureau fédéral, on a manqué de respect aux boxeurs et œuvré à leur sortie par la petite porte après un échec aux Jeux méditerranéens de Pescara 2009. Med Homrani, Rached Merdassi et Mourad Sahraoui ont été compétitifs durant quatre saisons alors que le trio Med Sahraoui, Seifeddine Nejmaoui et Hamza Hassine a tenu durant seulement trois saisons . Les 43 autres boxeurs sélectionnés, dont 11 catégorisés ont résisté en moyenne entre 1 et 2 saisons avant de se faire éjecter par un système impitoyable où l'athlète est surtout victime des défaillances fédérales mais également de certains staffs techniques. La double absence de stabilité des effectifs de la sélection et de l'encadrement technique a pris de l'ampleur depuis 2008. Elle freine ainsi l'émergence d'un collectif de boxeurs sur la durée en mesure de préparer une ou deux olympiades. Pour faire partie du gotha mondial, nos boxeurs doivent disputer une moyenne de 25 combats par an, or on constate amèrement qu'ils accusent un déficit énorme. La majorité d'entre eux totalisent entre 4 à 8 combats. Ils finissent souvent par abandonner surtout en l'absence de motivation et d'un plan de carrière. Désolant ! NB: Rym Jouini (60kg) 3e mondiale et championne d'afrique en 2010 ,Wided Younsi (75kg) championne d'afrique 2010 sont les premières boxeuses tunisiennes à être catégorisées dès 2011.