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Pour un vrai débat politique
Opinions
Publié dans La Presse de Tunisie le 04 - 04 - 2011


Par Jomaâ SOUISSI
«Nous voulons une transition démocratique. Et notre révolution est une révolution pour la démocratie», telle est la phrase que les partis politiques en course déjà pour les premières places sur le podium du pouvoir répètent tous de concert. Or si tout le monde se fait aujourd'hui chantre de ce principe démocratique, tout le monde n'est pas prêt à accepter le principe fondamental qui le fonde : la laïcité. Tout un parti, que tout le monde connaît, affirme franchement son hostilité à ce principe au motif que la laïcité est incompatible avec les valeurs religieuses. Cette position pose à l'évidence un problème politique réel. Mais l'autre problème posé à l'heure actuelle est celui relatif à la position des autres partis qui, en toute logique, défendent la laïcité comme fondement indiscutable de la démocratie. Le problème avec ces partis, ce sont leurs réactions timorées vis-à-vis des adversaires de la laïcité, adversaires qui inscrivent leur course au pouvoir dans la même finalité, c'est-à-dire l'instauration de la démocratie dans la Tunisie d'après la révolution. En effet, la plupart des chefs de ces partis à qui on a posé la question sur le problème de la laïcité pour vérifier leur positionnement actuel dans le débat ont répondu par cette phrase : «Ce n'est pas le moment».
Franchement, il semble que cette position est une flagrante supercherie. En apparence, elle laisse entendre le choix d'une stratégie (ne pas heurter la sensibilité du peuple qui ne serait pas encore prêt ! Encore une minorisation du peuple ! Encore une vision politique paternaliste et morale du peuple !), mais au fond elle relève de l'usage d'un faux calcul propagandiste et surtout d'un faux calcul quant à l'éventuel affrontement politique avec les adversaires de la laïcité. «Ce n'est pas le moment». Que faut-il entendre par là ? Y aura-t-il un moment propice que la providence offrira aux défenseurs de la laïcité pour vaincre leurs adversaires du jour ? Retarder le débat sur ce qui est aujourd'hui de droit, sur ce qui n'accepte pas de division, c'est reconnaître implicitement que le principe a quelque chose à se reprocher, c'est admettre qu'il est suspect de quelque chose. C'est donc conforter ses opposants dans leurs préjugés et obliger ses partisans à se battre à reculons.
Pourtant les choses sont claires. En attendant une éventuelle invention d'autres formes de gouvernance politique supérieures, il n'y a pas aujourd'hui de régime meilleur que le régime démocratique et pas d'autres éléments de droit politique pour garantir le fondement de ce régime que la laïcité. On ne peut pas se dire démocrate en voulant nier cette évidence.
Pour rappel, la laïcité n'appelle à aucune hostilité à l'égard des convictions religieuses pas plus qu'elle n'appelle à la promotion d'aucune autre conviction privée. La laïcité est un principe qui se veut garant de la liberté et de l'égalité pour tous sans le moindre favoritisme.
Précisons aussi qu'en parlant ainsi de démocratie nous ne cherchons ni à essentialiser la démocratie, ni à essentialiser la religion. Nous ne disons pas que la démocratie est par essence le meilleur régime. Nous disons simplement que jusqu'à preuve du contraire (à l'histoire de prouver le contraire peut-être un jour), elle reste le meilleur aujourd'hui. De même, nous ne disons pas que l'Islam ou la religion en général sont radicalement hostiles à la démocratie dans leur essence. Mais jusqu'à nouvel ordre, la dérive antidémocratique des religions est un fait avéré et indubitable. Voilà pourquoi la laïcité , aujourd'hui, est incontestable et voilà pourquoi la question doit être débattue entre les chefs des partis à qui il incombe d'assumer clairement et honnêtement leurs responsabilités dans leurs prises de position. Les citoyens attendent de vrais débats dans la transparence. Ils n'aiment pas ceux qui avancent masqués . En 1850 déjà, en France, Victor Hugo, grand croyant, soit dit en passant, avait dit ouvertement en défenseur inconditionnel de la laïcité : «Je veux l'Eglise chez elle, et l'Etat chez lui». Observez combien cette phrase est claire, tranchante et responsable.


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