L'association Diar el Amal œuvre depuis des années pour la protection des enfants n'ayant pas de soutien familial, ceux que la vie a privés de la tendresse parentale dès les premiers mois, voire les premiers jours de leurs existence. C'est là que plus de 220 bébés abandonnés ont retrouvé la chaleur humaine, dont ils ont besoin, pour entamer leurs parcours. C'est là aussi que ces bouts de chou ont trouvé le confort nécessaire à leur épanouissement et à leur éveil à la vie. C'est que cette association, fondée par M. Mourad Mahdoui, bénéficiait d'un financement sans faille de la part de son président-fondateur. Selon les données fournies par Mme Rafika Ben Youssef, directrice de ladite association, le budget accordé à l'association s'élevait à 180.000 dinars par an. «Nous n'avions pas à nous soucier des dépenses nécessaires pour le bien des petits. Sauf que cette situation a viré vers l'incertitude quant à l'avenir de l'association et des bébés», souligne Mme Ben Youssef. La situation s'avère désormais trouble. Et pour cause, la mise sous gestion neutre des biens de M. Mahdoui. «Le gestionnaire n'est pas prêt à financer l'association. Pourtant, ce financement s'impose pour le bien de ces petits», renchérit la responsable. A défaut de source de financement, l'association Diar El Amel se trouve dans une situation critique: comment subvenir désormais aux besoins des 14 enfants hébergés? Et par quels moyens assumer les charges relatives aux 11 mamans nourrices, sans oublier les factures d'eau, d'électricité? «Nous avons sollicité l'intervention du ministère de tutelle pour nous accorder une subvention, chose que nous n'avons jamais faite auparavant. Nous comptons désormais beaucoup sur les dons des bienveillants pour mener à bien notre rôle», ajoute Mme Ben Youssef.