Dans le monde, il y a maintenant 22.000 avions qui transportent 4,7 billions de passagers par an. Les constructeurs Boeing et Airbus estiment qu'en 2025, il y aura 40.000 appareils et que l'on passera alors à 10 billions de passagers par an. Pour appréhender l'importance de ce secteur, on note que chaque million supplémentaire de passagers génère mille emplois directs et deux mille emplois indirects. Lors d'une conférence de presse via web cast, donnée hier par S.A. Sheikh Ahmed Ibn Saeed Al-Maktoum, président-directeur général d'Emirates Airline & Group, a réitéré l'engagement de son groupe en faveur d'une relance de l'industrie touristique tunisienne par une augmentation du nombre de vols réguliers de Dubaï vers Tunis. Le P.-d.g du groupe Emirates a, par ailleurs, indiqué que la compagnie aérienne Emirates a réussi à augmenter son bénéfice net de plus de 51,6% pour son exercice 2010-2011 par rapport à l'année passée. Son chiffre d'affaires est également en hausse à 15,6 milliards de dollars. Plus significatives encore sont les variations relatives par réseau. Ainsi, l'Asie et les Amériques gagnent plusieurs points de remplissage. Le réseau Australie, Caraïbes & océan Indien reste dynamique, bénéficiant de reports du bassin méditerranéen. Le réseau Afrique et Moyen-Orient est affecté par les différentes crises géopolitiques, tandis que celui de l'Asie accuse une baisse due à la situation au Japon. La recette unitaire au siège kilomètre offert (RSKO) est en hausse et les réservations pour les prochains mois restent bien orientées, selon S.A. Sheikh Ahmed Ibn Saeed Al-Maktoum. Une performance qui a redonné des couleurs à la compagnie malgré la morosité ambiante qui marque encore le secteur. En effet, selon l'Association internationale du transport aérien (IATA), les pertes du secteur pendant la crise financière mondiale ont atteint en 2009, plus de 9,4 billions de dollars et plus de 15,9 billions de dollars en 2008. C'est la plus grave crise qu'a connue le secteur du transport aérien qui a eu pour effet une réduction significative du nombre des passagers. Cependant, Emirates a pu tirer son épingle du jeu grâce au «maintien du trafic sur toutes les destinations et grâce au maintien d'un excellent niveau de prestation de service», a affirmé le P.-d.g. du groupe. La compagnie qui a réalisé un chiffre d'affaires de 15,6 milliards de dollars avec un taux d'occupation moyen de 81,2%, soit le taux le plus élevé de la planète et un chiffre supérieur de 4 points à la moyenne des compagnies du Moyen-Orient, aura transporté durant cette période 31,4 millions de passagers (27,05 millions en 2009-2010), un chiffre en augmentation de 14,5% par rapport à son exercice 2009-2010. Parallèlement à la hausse de ses revenus, Emirates a également augmenté ses bénéfices avec un résultat net de 1,5 milliard de dollars en hausse de 51,9% par rapport à l'année passée. Malgré une flotte qui comporte plus de 150 appareils, Emirates continue également à investir pour se développer dans le futur. Selon son P.-d.g., elle a passé des commandes pour 13,4 milliards de dollars en 2010 comprenant l'achat de 32 A380 (plus grande commande de l'histoire de l'aéronautique en valeur) et 30 B777-300ER. Aux horizons 2020, «Emirates aura commandé un total de 90 Airbus A380». Sur la même lancée, la compagnie devrait continuer à recevoir environ 30 nouveaux avions par an ces cinq prochaines années, dont de nombreux A380.Emirates reste toujours le premier client A380 d'Airbus avec 15 A380 dans sa flotte. La compagnie, qui a subi des pertes de l'ordre de 250 millions de dollars pendant les cinq derniers mois à cause de la hausse des prix du carburant, vient de supprimer ses surcharges carburant, estimant que quand le cours du baril se situe entre 80 et 90 dollars, il ne sert à rien de continuer à répercuter la taxe de surcharge carburant pour résorber le déficit. Au contraire, il faut jouer sur une politique tarifaire pour améliorer le coefficient de remplissage des avions. Il est à noter que trois nouvelles destinations desservies par des A380 ont été inaugurées en 2010.