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L'investissement sur la base du partage du risque et des actifs réels
Entretien avec le Dr Abdessattar Khouildi, secrétaire général du Centre islamique international de réconciliation et d'arbitrage
Publié dans La Presse de Tunisie le 11 - 05 - 2011

A l'occasion de la tenue de la première conférence internationale de la finance islamique en Tunisie, La Presse a rencontré le Dr Abdessattar Khouildi, secrétaire général du Centre islamique international de réconciliation et d'arbitrage, qui a bien voulu nous donner quelques éclaircissements sur la finance islamique dans le contexte tunisien. Interview.
La Presse : La finance islamique est devenue aujourd'hui l'objet de plusieurs réflexions et manifestations, que ce soit en Tunisie ou même à l'étranger, notamment après la dernière crise économique et financière internationale. Comment expliquez-vous cet intérêt et est-ce que la finance islamique présente des avantages par rapport au système financier ordinaire que tout le monde connaît?
Dr Abdessattar Khouildi : Au fait, aujourd'hui, nous avons la finance islamique comme thème, et qui constitue un concept assez large, qui englobe aussi bien les banques que les institutions Takaful, c'est-à-dire l'équivalent des assurances mutuelles. Nous avons aussi les sociétés d'investissement. Si on compare le système de la finance islamique au système financier classique ou conventionnel, dans un premier temps, on peut dire que tous les deux contribuent au financement du pays, mais chacun selon son point de vue. La finance islamique est basée essentiellement sur le partenariat, c'est-à-dire que l'institution qui contribue au financement de l'économie, le fait en subissant des risques. Autrement dit, on ne prête pas de l'argent dans le cadre d'un prêt qui sera remboursé en principal et en intérêt indépendamment du résultat du projet, mais suivant le principe de partenariat et de partage de risque entre celui qui apporte le capital et celui qui travaille avec, soit un mariage capital-travail.
En termes de coût / rentabilité, est-ce que la finance islamique est plus rentable?
La finance islamique agit dans un cadre réglementaire lui permettant d'accorder des financements à des coûts assez réduits, puisque les institutions de financement islamique ne subissent pas des coûts quant aux ressources. Donc ces financements sont soit des participations dans le capital sans coût pour l'investisseur, soit sous forme d'acquisition de matériel ou d'outillage, remboursé suivant le système de «Mourabha», ou ce qu'on peut appeler le crédit-bail, le financement débouchant sur l'appropriation.
Est-ce que ce système commence à être répandu et consommé par les hommes d'affaires. Qu'est-ce que cela représente au juste?
D'après mon expérience en Tunisie comme à l'étranger, j'ai relevé que les banques accordent des financements à des sociétés qui veulent maintenant entrer dans le cadre d'un partenariat avec les banques islamiques et, en même temps, veulent être financées sur la base de la «Mourabha» ou du crédit-bail, sachant que les coûts sont compétitifs. Dans certains pays comme la Malaisie, même les non-musulmans traitent avec les banques islamiques.
En Tunisie, nous avons deux institutions : Beit Ettamouil tunisio-saoudien, devenu Baraka bank et la banque Zitouna.
Pourquoi le nombre est-il si réduit? Est-ce dû au cadre juridique qui ne permet peut-être pas ce genre de financement?
Non. Au fait, le cadre actuel n'est pas approprié à la finance islamique, mais il l'accepte. C'est-à-dire qu'il n'y a pas un texte spécial, mais le cadre général du droit commun et les textes généraux permettent à ce que la finance islamique existe. Mais il serait bien d'avoir un texte spécifique qui déterminerait les aspects fiscaux, etc.
Sur le plan international, comment se positionne la finance islamique, notamment dans le contexte actuel de crises successives?
Justement. La finance islamique a pu résister à la crise, parce que, d'une part, grâce à ces produits qui ne sont pas basés sur des opérations de spéculation. Ensuite parce que les produits de la finance islamique sont toujours basés sur des actifs réels. Ce qui fait que même si le marché régresse, on a toujours des actifs. Et là je pense que c'est le point de différence essentiel entre la finance islamique et la finance conventionnelle, car la finance islamique ne spécule pas sur le facteur temps : on ne peut vous accorder un crédit bien déterminé sur la base du risque de change par exemple pour une période de 15 ou 20 ans à venir.
Sur ce plan précis, ne voyez-vous pas que la finance islamique risque d'avancer moins rapidement que la finance conventionnelle, en termes de bénéfices?
En termes de bénéfices, les banques islamiques peuvent se rattraper sur le facteur confiance et l'élargissement de leurs bases de clientèle et notamment sur la base de participation, parce que vous avez parfois des projets assez rentables générant des bénéfices de 15 ou 20% par an, alors que l'intérêt accordé par une banque ordinaire tourne aux alentours de 4, 5 ou 6% par an. Donc la banque islamique peut avoir des coût réduits de pur financement, mais elle se rattrape sur les opérations de participation qui peuvent générer des bénéfices.
Il y a lieu de préciser ici qu'il existe deux sortes de participation, la participation permanente, lorsque la banque reste actionnaire d'une manière indéterminée. Puis il y a la participation dégressive, lorsque la banque n'a pas l'intention de rester dans le projet et commence à sortir simultanément et progressivement jusqu'à ce que le projet devient la propriété du client...


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