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Et demain ?
Billet : Cinéma tunisien
Publié dans La Presse de Tunisie le 18 - 05 - 2011

Maintenant que la révolution a eu lieu, on se demande ce que va devenir notre cinéma. Jusque-là, il avançait comme un bolide aveugle, bien que maîtrisé, tant bien que mal, par ses auteurs. Son épanouissement dépend-il uniquement d'une décision politique? La réorganisation du secteur suffira-t-elle à mettre sur pied un cinéma national dont tout le monde pourrait être fier? Les débats battent leur plein dans les associations et dans les salons. Les jeunes rêvent d'un cinéma réaliste, les moins jeunes d'un surplus de productions. Mais ceux-ci et ceux-là veulent rompre avec le chômage et la précarité. Malgré leurs différences, ils regardent du même côté.
Qu'en est-il du public, ou plus précisément "des publics"? Car l'expérience a montré que dans ce petit pays, il y en a plusieurs. Il y a celui qui cherche le simple et l'évident. Celui qui refuse les approximations formelles et il y en a un qui émerge aujourd'hui, celui qui est plus que jamais perdu dans les méandres de sa psychologie détraquée par 23 ans de silence et d'oppression et qui réagit par des attaques assassines. Que fera notre cinéma face à ces publics ?
En tout cas, l'art ne peut faire l'unanimité. Il ne peut que compter sur l'humilité de ses auteurs pour toucher un maximum de publics. Et puis, il y a cette liberté qui est dans la tête de l'artiste, qu'aucune loi, aussi "limitante" soit-elle, aucune censure, aucune dictature ne peuvent confisquer. Nous ne pensons pas que la créativité — très liée à la liberté — dépend du contexte politique. Taoufik El Hakim le disait si bien dans Ahl al kahf (les gens de la caverne) : "Le changement du récipient ne change pas l'eau". Le créatif, celui qui sait faire autrement, saura s'exprimer dans n'importe quel environnement. S'il est libre dans sa vie subjective, il saura l'être dans sa vie objective. Mais sa survie tient en un mot : la flexibilité. Sa mission n'est pas de toucher aux valeurs fondamentales des gens, elle doit plutôt aider à les assouplir. Le propos doit être "écologique". Voilà le mot !
Quelles que soient nos différences politiques ou idéologiques, nous sommes tous censés être à la quête du beau. Les professionnels de l'expression ont choisi de faire de cette quête leur métier. Laissons-les faire. Le cinéma tunisien, célèbre pour son audace depuis sa relance en 1985, par L'homme de cendres de Nouri Bouzid, doit continuer à l'être. Mais qui dit audace ne dit pas "scènes gratinées" qui ne servent qu'à vendre. Il dit courage et liberté. Certes, le chemin est glissant. Il l'a toujours été. Tant mieux si notre pays a choisi de redoubler ses enjeux dramatiques, nos cinéastes seraient peut-être mieux inspirés.
Attendons le transfert vers le reflet réel de la révolution.


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